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Cop. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 8980, fol. 8; etSuppl. I’r.iMs. 1009-fa.
[ITU PAPE.] i .
‘ Tres Sainct Pere, Je rends graces tres alfectionnées a Vostre Sainc-
teté de la singuliere faveur qu’Elle a voulu faire à ma personne, à la
' Royne ma femme, et à monlils, en nous envoyant sa bienheureuse
benediction par le seign’ Barberini, clerc de la chambre aposto-
lique, avec une croix d’or, _garnie des sainctes reliques, et des langes
benis pour mon dict Els, et d’avoir accompagné le tout d’une declara-
tion si expresse de la paternelle bienveillance de Vostre Saincteté
' envers nous, que comme nous luy en demeurons tous ensemble tres
obligez, je supplie aussy Vostre Saincteté de croire qu’Elle sera re-
verée et servie de nous et de tous ceulx qui en despendent, d’en-
tiere et cordiale affection en toutes occasions, et que ïinstruiray mon
dict fils en la mesme observance à fendroict du Sainct Siege, aflin
qu’il se rende digne beritier du tiltre, comme du sceptre de ses an-
cestres, et qulil honore à jamais la glorieuse memoire de Vostre Sainc—
tete, aime et cherisse ceulx de sa maison, tout ainsy que fera le pere
tant qu’il regnera. A quoy l'0blige de plus en plus la bonne volonté de
. laquelle Vostre Saincteté mla accordé la supplication que je luy ay
faicte, de presenter mon dict fils au sainct sacrement de baptesme,
ainsy qu’il a pleu à Vostre Saincteté m’escrire, par sa lettre du
x1_]° du mois de novembre, que.son nunce m'a deslivrée ; car j’espere
que ceste faveur rendra ses jours heureux, et fincitera davantage à
promouvoir la gloire de Dieu et de son Eglise tres saincte, quand il
sera capable de le faire. Ce pendant je m’acquitteray de ce debvoir,
pour nous deux, tant que mon pouvoir s’estendra, comme _j’ay prié
le dict Barberini asseurer Vostre Saincteté. i
Il luy dira aussy fordre que j'ay donné pour faire chastier les coul-
pables de Yentreprise du comtat de Venisse, laquelle en verité n’a ses
racines si profondes que l’on a donné à entendre àVostre dicte Saincteté,
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