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LETTRES MISSIVES

— 1601. — 2[i DÉGEMBBE. Orig. — Fonds Béthune, Ms. 8956, fol. 13. I Imprimé.- Lettres au cardinal d'Ossat, publiées par AM1~;1.or DE LA Hoossun, t. V, Suppl. p. 52, U Amsterdam, l7Iû», ID•l2 [AU CARDINAL D'OSSAT.] ` Mon Cousin, .l’ay bien considere le discours que vous mlavéz laict par vostre lettre du xxv1° de novembre, que _j’ay receue le XIXe de ce mois, je l’ay trouvé tres judicieux et exact, comme a accoustumé d’estre tout ce qui passe par vostre main. Vous avés curieusement recherche et represente les causes et raisons qui meuvent le Pape et tous les Espagnols d’entendre au desseing deduict par icelle ; toutes lesquelles me semblent estre destituées de fondement ; valable, hors celle qui regarde Padvancement de l’honneur'de Dieu, que je crois veritablement i uer et inciter Sa Saincteté, mais non les autres, P (I sinon pour mieulx couvrir et desguiser leur convoitise ; car de droit, tous ces pretendans proposez parle esuite Personius n’y en ont point du tout, et estime quand il fauldra jouer des couteaux, que leurs partisans se trouveront encore plus debiles dans le pays qu’ils ne pensent. Car ces pensionnaires qu’ils ont nourrys et instruicts à leur mode y ont peu de credit ; ce sont bannis, qui promettent plus qu’ils ne peuvent, pour amender leur condition et par tant instrumens tres foibles et incertains, et des amys et conseillers tres dangereulx. Nous verrons comment les Espagnols, descendus en Irlande, s’en trouveront. Davantage ceulx qui sont plus passionner po1u eulx sont si impru- dens, qu’ils ont ja descouvert leur but, duquel plusieurs aflectionncz à lareligion catholique sont si scandalisez, qu’ils ont commencé a faire bande à art. Mais uand tout‘cela ne seroit oint, uelle a arence P (I P ll. PP . y a—t-il de s’attendre que les Espagnols employent leurs gens et leurs deniers avec leur reputation, pour mettre ceste Couronne sur la teste d’tu1 tiers, seulement pour empescher quiun non—catholique en he- rite? Ils abusent Sa Saincteté quand ils luy donnent telle esperance ;