soit parce qu’ils me donnent assez d’occasion de le faire, ou qu’ils pen-
sent me decrier envers Sa Sainctete en le faisant. Mais tout cela ne
me liastera pas d’a]ler un pas plus viste que j'ajr deliberé. .l’ay devant
les yeux, par preference toute aultre chose, ijiisnnjsui etservice de
Dieu et le bien et repos publicq de la Chrestienté, avec le contente-
m_ent de Sa Saincteté, et aprés, de ne manquer au soin que je doibs
avoir de ma dignité et reputation et deïla protection de mes subjects.
Voilà, mon Cousin, ce que la confiance que j'ay en vous et ma fran-
cbise m’ont suadé de vous escrire sur le subject de vostre lettrejdu
xxv1° du passé ; dont vous userés ainsy que vous jugerés, par vostre
prudence, estre pour le mieulx ;'mais il me semble qu’il l’au1;_l’uir
toute occasion de faire que le Pape s’ouvre à vous de la dicte suc-
cession d’Angleterre, puisque les raisons susdictes ne me permettent
de m’engager au desseing qu’il\a projette. Je prie Dieu, mon, Cousin,
qu’il vous tienne dans sa saincte et dignegardei Escript à Paris, le
xxu ;j° jour dedecembre 1'6o1.. . I
j HENRY.
I . A pE Nnurvinin.
‘ [l6_0l.—26 DÉCEMBRE.] . i
Cop. — Arch. des Médicis, Documents originaux, liasse 1A. Envoi de M. le ministrede France
. à.Florence. ~ —
[AU PAPE.] A .
Tres sainct Pere, Mon ambassadeur presentera à Vostre Saincteté
ceste lettre, parlaquelle je la supplie vouloir entendre benignement
ce qu’il luy remonstrera de ma part su_r un subject que jiay fort à
cœur, qu’il luy exposera ; suppliant Vostre Saincteté d’apporter en
ceste occasion la prudence qui Yaccompagne en- toutes ses actions,
et diautant plus que c’est chose qui importe à l’entretenement de la
paix publicque, qui est l’œuvre _de ses, mains‘ : et je prierai Dieu,
‘ lls'agissaitd’unedissensiont1 ès grave don Pierre de Médicis. Celui ci avait en- .
entre le grand-duc de Toscane et son frère voyé demander justice au roi d’Espagne,
LETTRES DE HENRI IV îv
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DE HENRI IV.