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LETTRES MISSIVES
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Bourdaisiere ; c’est chose que ïaffectionne et de quoy je m’ouhliay de vous parler dernierement. Souvenés—vous de fassignation de deux mil. escuz pour m' le Grand, auquel j’ay dict que ç’avoit esté vous qui m'en . aviés faict souvenir, aflzin qu'il vous en sceust gré ; car je veux faire en sorte que tout le monde vous aime comme je fais. le seray de- ‘ main, Dieu aidant, et vous verray icy ou chez vous mercredy matin, pour resouldre le jour que nous tiendrons conseil pour l’affaire que vous sçavés. .l'ay _commandé à Bastianl, q.ui vous rendra ce mot, de vous parler de ces deux affaires et d'aultres— dont je l’ay chargé, de quoy je vous prie le croire- comme moy-mesme. A Dieu, mon amy. i Ce xxfjanvier, à Paris. ‘ a, L . . . 1 q HENRY. A [1602. —— 25 Jwvtnn. — I".] _ Orig. — Archives des Médicis, légation française, liasse 3. Copie transmise par M. le ministre W . de France à Florence. i " A MON ONCLE LE GRAND DUC DE TOSCANEÃ i Mon oncle, La charge que vous avés donnée au chevalier.Giugny, de laquelle il s’est dignement acquitté, et sa personne, m’ont esté tres agreahles : l’une pour vostre consideration et pour-` so n merite ; car commevous avés esté principal auteur de mon mariage, ce m’est grand plaisir et contentement d’entendre que vousparticipés et continues (l,ê`tVoll` soing de la felicité d'icelu_y, qui est telle que la vous représen- tera le dict chevalier, lequel s’est conduit avec tant de prudence et affection en fexecution de sa commission, qu’il s’est montré digne de la conüance que vous avés en luy et de vostrebienveillance. .l’ay aussy traicté librement avec luy de toutes choses, ainsy qu’il vous dira. Sur- tout il vous assurera de la continuation de mon amitié, et qu'elle vous sera confirmée par tous bons effects, aux occasions qui se presenteront. "C’est, comme nous favons dit, le nom que Henri IV donnait familièrement à Zamet.