Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/566

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DE HENBI IV. A 5l ;] moy particulierement. ~Mais j’ay cogneu le contraire, parle refus qu’ils fontïde me rccognoistre en qualité de leur seigneur et protecteur, aussy pour ne vouloir que leurs vassaulx facent serment de lidelité, et pour l’instance'qu’ils font de ne faire le dict serment qu’a la’cl1arge _ de leur accorder la neutralité, comme _j’ay veu par les lettres que vous et le s' de Vanes m’avés cscriptes, et non par les remonstrances qu’ils disent me vouloir faire ; car ils n’ont envoyé vers moy, et pos- sible n’y envoiront, jugeant en eux-mesmes qu’ils pourroient estre _ aussy mal receus,'comme leurs dictes remon’strances sont mal fondées. Llexemple de_ ceulx de Verdun les invite assez à ce qui est de letu » debvoir, mais-encore plus la raison, et ce à quoy ils sont obligez, ayant esté maintenus et conservez soubslauctorité de cest Estat par une protection si favorable ; qu’ils tiennent tout leur bien et conser- vation de ceste Couronne. Et tout ainsy que mon intention est de con- _ tinuer envers eulx les effects dema bonne volonté en tout ce qui sera pour leur bien et—contentement, aussy veulx-je estre recogneu et servy d’eulx comme ils y sont obligez par li6llI‘ debvoir et pour leur conser- vation ; ce que vous leur ferés—entendre, leur remonstrant que llauc- torité qi1`ont tousjours eu les Roys mes predecesseurs sur eulx‘ les oblige de me recognoistre leur seigneur et protecteur, ne 'pouvant les dictes quali-tez estre separées, sans prej udicier à mon autoritéet man- quera leur debvoir et aux dictes obligations qu'ils ont à` ceste Cou— ronne, et encore moins leurs_'subjects` et vassaulx dispensez de faire ` le serment de Hdelité et s’obliger à me servir, puisque leur conserva— tion en despend. Pour le regard de la neutralité, ils doibvent croire que je l’accorderay volontiers, lorsque je jugeray qu’elIe sera neces- sairepour leur bien et repos, comme ont faict les Roys mes prede— cesseurs ; ce queje ne puis faire maintenant que jesuis en paix avec . i mes voisins. Aussy seroit-ce contrevenir à la promesse et au serment qu’ils me doibvent faire, ne pouvant avoir ligue ny association avec I aulcun prince. Vous leur dirés donc absolument que je veulx estre obey ; et aprés lavoir faict entendre particulierement tant aux dicts evesque, chapitre que citoyens, s’ils n’y obeîssent, vous les ferés as-