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LETTRES MISSIVES
I

ment à mes menus ofliciers, et entierement à ceulx de ma bouche, Pour m' de la Rochepot, pour ceste année il faut qu’il se contente d’estre payé de ce à quoy il est employé sur l’estat ; mais pour l’advenir il ne_ seroit juste, _ ayant mesme charge que les aultres, d’estre aultre— ` ment traicté qu'eux. Voilà ce que vous amies pour ce coup pour res- ponse à la vostre : finissant pour prier Dieu vous avoir, Mons' de Rosny, en sa garde. Ce 1x° octobre, à Monceaux, au matin. ‘ I I HENRY. . . 1598.- io OCTOBRE. — I". i .Imprimé.,— (Èconomiès roydles, édit. orig. t. I, chap. 82. ` - .[A M. DE ROSNY.] I Mon amy, Le s' de Pilles, qui est venu icy, se loue non seulement ide la bonne assistance qu’il aeue de vous, mais aussy de vostre pro- ' cedure ; et m’a dict que ce qui luy a faict poursuivre avec tant d’ins- tance ce qu’il demandoit estoitpouren retirer le plus qu’il luy seroit possible ; mais que vous luy aves remonstre la necessite de mes affaires. Il s’en retourne vous trouver pour emporter ce que vous luy aviés promis, et de là, ou mon service et ledeub de sa charge " Tappelle ; mais je vouldrois, s’il est possible, que vous lui Iissiés donner jusqu'à trois mil escuz. Il m’a si bien servy, et `avec tant de candeur et d’afl’ection, que je ne luy veux desnier ce tesmoignage de son obeissance et de l’envie que j’ay de faire pour luy, et luy en tes- moigner les ellects aux occasions. Je vous prie de faire qu’il soit . promptement depesché (vous sçavés assez juger _l’importance de son . retardement) et qu’en l’estat que -l’on dressera pour llannée prochaine J qu’il ne soit point oublié pour lapension que je luy ay accordée, car je luy ay promis, et veux qu’il y soit —compris et en soit payé ; je vou- _ i drois en avoir plusieurs semblables à luyraussy ne vous veux-je celer 'que je l’aime_, et qu’il en vaut la peine. A Dieu, mon amy. Ce x° octobre. A - ' HENRY.