i eues contre mon service avec le duc de Savoye et les Espagnols, du- i
rant la guerre de Savoye, lesquels il a advouez et recogneus estre
veritables. Il a confesse aussy avoir prestéïloreille aux dictes intelli-
gences dés lors que le dict duc de S_av0_ye.estoit avec moy ; et sommes
aprés maintenant à verifier et prouver comment il les a entretenues _
et continuées depuis avec plus de soing et perseverance que son hon-
neur et devoir, et les obligations particulieres qu’il m’avoit, ne luy
permettoient de faire ; ne pouvant vous exprimer par la presente le
regretque j'ay'de ce que le dict duc s’est ainsy mespris et oublié en
mon endroit, aprés m’avo_ir servy~si dignement qu’il avoit faict, et
avoir receu de moy en guerre et en paix les honneurs et bieniaicts
que j’ay pris plaisir de luy despartir. — ‘ -
Le dict comte d’Auvergne n’a estéinterrogé ; mais nous verilions
que un certain secretaire du dict duc, -nommé Hebert, qui alla der-
nierement jusque Venise, soubs le pretexte cl'y conduire quelques
A pages, a traicté de ces aH’aires avec le comte de Fuentés, passant à
Milan, tant en allant qu’en retournant ; de quoy Picolé et David pour-
roient mieua : parler que tous autres, si l’on pouvoit les attraper. Par tant
fapprouve que nous recherchions moyen de ce faire, mais c'est chose
que je crains que le Beaucl1eron‘ ne puisse executer ; car la prise du .
dict (luc de Biron aura mis les aultresen plus grand clqiance eue jamais.
Neantmoins ne pouvons faillir de luy en lascher la bride et luv per-
mettre de s’y employer. Vous recevrés bien tost les cent escuz que je
luy ordonne. i
Au reste vous sçaures que les villes de Bourgogne mlont rendu
toute obeïssance aprés la prise du dict duc de Biron, cellesde Dijon
et de Beaune s’estant retranchées contre les chasteauic, du consente-
mentmesme des capitaines qui commandent en iceux, que le dict
duc y avoit laissez, lesquels m'ont escript qu'ils obeîront comme les
autres. Toutesfois je n’ay laissé d’envoyer au dict pays le mareschal
de Lavardin avec des forces pour faciliter et advancer la dicte obeïsç
l Ce Beaucheron, ou Beauceron, était, comme on le voit dans plusieursqautres
‘ lettres, un espion à la solde de la France.
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DE HENRI IV.