(S2!]. LETTRES MISSIVES 0 sance, et ay deliberé partir des demain pour le suivre, si je cognois qu’il soit necessaire. Toutesfois les autres provinces sont paisibles, chascune blamant et detestant la faulte commise par le dict duc, jus- qu’à ses plus proches parens. Mais comme le comte de Martiningue a esté l'un cles premiers qui m’a descouvert les dietes practiques, entretenés-le, afin qu'il continue et nous face sçavoir ce qu'il apprendra.Vous aves bien faict d’avoir approuvé le voyage de son secretaire. .]’ay aussyiappris par aultre voye que le dict clac de Savoye n'est.content du conseil cl'Espagne, Y tellement qu’il ne seroit marry à present d’estre reelzerclzé de ma part, V soit pour se faire plus estimer par les Espagnols, ou pour contenter son impatience .et legereté naturelle. Mais tant qu’il entretienclra Aloigny et l'autorisera comme il faict, je ne croiray qulil ayt envie cle mou amitié ; louant ce que vous aves dict au dict secretaire sur. ce subject. . L’on commence à dire que les forces que le roy d’Espagne a tirées d’Italie en Espagne sont employéessen Irlande ; toutesfois je m'en deameray jusques à ce que je sçaclze qu'elles y soient deseendues. Il ne faut plus rien esperer des princes de la Mirande ; par tant, plus nous les caresserons, plus nous les ferons estimer par les Espagnols. Je n’ay veu encore celuy que vous avés envoyé vers eux :` priant Dieu, Mons' de Fresnes, qu’il vous ayt en sa saincte garde._’De Paris, le xxi1J’juiu 1602. . ~ i HENRY. I _ ma nsurvnrte. ` ~[l602.] 27 JUIN., Orig. autographe. — Eiblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 886, lettre 68. Copie transmise . par M. Allier. ` A MONSR DE BELLIEVRE, ‘ q. CHANCELLIEB DE FRANCE. i Monsf le cbancellier, .l’ay eu au_jourd’l1uy advis par le s' de Mon- tigny qu’un_ gentilhomme du duc de Biron s’est voulu rendre capucin l
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