Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/659

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63lL I LETTBEB MISSIVBS . luy. De quoy, Madame ma bonne sœur, je vous rends graces du meil- leur de mon cœur : et veritablement je ne pouvois recevoir consolation en mon aflliction presente ( qui est certes la plus cuisante que _j’ay oncques sentie) que de vostre cordiale main, tant je prise vostre prudence, et ay de creance en vostre amitié. Je suivray doncques _ vostre bon conseil et vostre heureux exemple le mieux qui me sera possible, en preferant le bienet repos publicq de mon Royaume, comme je suis tenu de faire, à toutes considerations et affections particulieres ; choses que à Yadvanture je ne ferois si determinement, s’il n’y alloit que du hazard de ma vie, tant mon ame abhore Yusage de la severité et rigueur des lois, et est nourrie et accoustuméea la clemence`. Je voue aussy dés à present tout Yadvantage et bonheur qui m’en arrivera a vostre service et contentement, que je procureray tousjours par preference à tous aultres ; et comme j’advoue n'avoir trouvé iidelité ny amitié approchant de la vostre, je vous prie aussy, J Madame ma bonne sœur, de croire que je ieray faulte plustost à mes enfans et à moy-mesme, que de manquer jamais à celle que vous a jurée . ' Vostre ailectionné frere, cousin ` et serviteur,. ` i HENRYÃ i ` . [1602.] —— 21 Juirrrr. Orig. autographe. — Biblioth. impér. de .Saint Pétershou1 g, Ms. 886, îcttre 81. Copie transmise par M. Houati A _MONS“. DE BELLIEVBEL cmucmrrxnn ne rames. _ Mons" le chancellier, J’ay veu ce que vous aves eseript à Lomenie ; sur quoy je vous diray que j’attendray encore aujourd’huy, en ce lieu, de vos nouvelles par le retour de ce courrier, pour, s'il est besoin pour le bien de mes aH’aires et service, que je m’en retourne ce soir coucher à Paris, le faire ; sinon ce ne sera que demain. J’ay —veu le billet que vous a escript rnon procureur general : je ne crois pas que . le duc de Biron ayt esté adverty des choses qui se passent en ce