que vous recevrés la presente, sitost qu’elle vous aura esté delivrée, et de ce que vous aurés execute en vertu dlicelle, et’vous me lerés service tres agreable zpriant Dieu, Mons’ de la Force, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Juilly, le v]° jour de septembre 1602.
De Neufville.
1602. — 11 SEPTEMBRE.
Orig. — Papiers provenants des anciennes archives de Lyon. Copie transmise par M. Dupasquier.
A NOS TRES CHERS ET BIEN AMEZ LES PREVOST DES MARCHANDS ET ESCHEVINS DE NOSTBE VILLE DE LYON.
Tres chers et bien amez, Nous avions estimé que les troupes espagnoles qui ont nouvellement passé les monts dussent aussy sans intermission continuer leur voyage pour passer en Flandres ; mais nous avons depuis esté advertys qu'elles doivent sejourner en Savoye tout cet hyver prochain ; qui est un advertissement suffisant de se tenir soigneusement sur ses gardes en toute ceste frontiere, mesme en nostre ville de Lyon, où elles trouveront plus volontiers leurs desseins qu"ailleurs, si elles avoient à entreprendre quelque chose. C'est pourquoy nous avons bien voulu vous faire part de cet advis ; affin que vous redoubliés vostre soin et vos veilles, pour empescher qu’il ne se trame rien au prejudice du repos et de la seureté de la dicte ville. Nous avons aussy advisé, pour vous y aider, de-faire entrer dans le bastion de sS‘-Jean deux compagnies du regiment du s’ de Bourgl, remettant au s’ de la Guiche de luy demander celles qu’il es-
Antoine du Maine, dit du Bourg-Les pinasse, avait été grand ligueur ; et lorsqu'il fut chargé de la levée d’un régiment pour la guerre de Savoie, un billet anonyme l’accusa très-perfidement de vouloir
attenter à la vie du Roi. Dès qu’il apprit cette dénonciation, à Lyon, où il recrutait ses soldats, il accourut au camp royal,
près de la tour Charbonnière. (Voyez la première lettre du 10 septembre 1600.) Henri IV lui fit l’accueil le plus cordial, et
n'exprima que du mépris pour une si lâche