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LETTRES MISSIVES


teur de Strasbourg, sen retournant _en Allemagne, procedee de l’in discretion ' et insolence de certains ofliciers de la douane, lesquels - ordinairement. 116 portent honneur ny respect qu`à leur proiict, dont j’ay commandé estre faict telle punition et justice qu’il convient, pour la satisfaction de mon cousin, auquel cependant a este lidellement restitue tout ce qui luylavoit este oste par eux, ignorant sa qualite et ma volonte, ou feignant malicieusement l’ignorer, de quoy je vous i i prie asseurer le dict administrateur et tous mes cousins, ses parens et alliez, `qu’il sera faict bonne justice. Depuis vostre partement, j’ay encore mieux descouvert et appris que devant les menées et praticques que Font les Espagnols en IDOH Royaume pour corrompre mes subjects et les debaucher de leur de- voir et lidelite, à force dlargent et de belles promesses, en suite de la conspiration du maresclial de Biron ; ce qui mloblige de louer Dieu de plus en plus de- la singuliere grace qu'il m’a faicte d’en avoir es- vité et preveu les eflects par la justice qui a este faicte du dict ma- reschal, et de la clemence de laquelle j’ay use envers ses complices. J’ay verifie que les dictes practiques ont penetre en diverses provinces de mon Royaume, oultre celle de Bourgogne, en laquelle comman- doit le dict mareschal. Toutesfois, comme Dieu m’en a donne lumiere, jespere aussy qu’il continuera son aide et assistance aux remedes q11e je doibs y appliquer, de façon que le tout resultera à sa gloire et à i mon advantage. i Mais, mon Cousin, ce qui me desplait et afllige le plus est d’avoir trouve mon cousin le duc de Bouillon meslé en_cest aftaire. Car j’eusse cru que tout mon Royaume ensemble y eust participé plus tost i que luy, pour l’avoir tousjours chery et aimé plus que nul aultre de mes serviteurs, avoir cest honneur d'estre premier gentilhomme de ma chambre, oflicier de ma Couronne, et aujourd’huy le premier et plus ancien mareschal de France ; l’avoir aussy marie à l’l1eritiere_ de Sedan, maintenu et protege en la succession d’icelle contre tous ceux qui y avoient interest, et lîavoir recogneu si prudent et advise en toutes ses actions, que je n'avois serviteur dont je lisse plus d’estat