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LETTRES MISSIVES
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je les face informer plus particulierement de l’une et de l’aultre par personne que _j’ay deliberé envoyer par delà pour les visiter et les asseurer de la continuation de mon amitié et bonne voisinance, ainsy que je vous dis estant par deçà que je voulois faire. Aussy je n’en i differe plus la depesche que pour attendre lei" ..... Car _j’ay pris telle asseurance et confiance de vostre amitié et pru- dence, que je veux cy-aprés me conduire entierement par icelle en tout ce que _j’ay a faire et negotier pardelà, ainsy que je vous ay de- claré. I \ Au reste, vous sçaurés que les affaires aux Pays-Bas vont de mal en - pis pour les archiducs. Au contraire, ceux d’lrlande prosperent en faveur de la royne ma bonne sœur et cousine. Quant à farmée de mer du roy d’Espagne, qui a menacé la Barbarie, elle s’en est allée . en fumée, et s’est retirée sans avoir faict d’aultre effect que dlavoir desesperé certains roys mores du dict pays, de fassistance contre les Turcs, qu’ils en avoient esperée, et leur avoit esté promis. Mais les gens de guerre espagnols et napolitains qui estoient en Savoye quand vous partistes d’icy, y sont encore ; ils se debandent et affoiblissent itous les jours, tellement qu’ils ne font a present deux mille hommes en tout : Mais fon tient que le roy d’Espagne veut faire fannée pro- chaine un grand et dernier effort pour relever de tous costez la repu- tation de—ses affaires, dechue par les malheureux succés qui les ont accompagnez depuis son advenement à la Comonne. Nous en serons W advertys d'heure§ dont je vous feray part, comme je desire que vous me faciès de ce que vous en apprendrés. —L’on m*àim.mdé de la cour de l’Empereur, que le dict roy y a del mandé et obtenu une permission de faire une levée de six ou dix mille lansquenetz, du progrès et employ de laquelle je vous prie m’escrire ce que vous aurés entendu, comme du succés du siege de Bude, qui a esté plus heureux au commencement que je 11`ay esperé que seroit fissue ; farmée chrestienne estant conduicte comme elle ° Ici une partie chiffrée, dont on n'a pas le déchillrenient. l