Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

7lt . LETTRES M1ss1vEs , ce qui_est en dilïerend soit party entre vous deux ; que vous vous contenterés de vingt-huit 1nil livres de rente, et qu’elle les baillera aussy. Vous sçavés, ma tante ; en quelle maison vous prenés alliance, qui est celle qui doibt estre vostre belle=lille, et qu’en ce temps il est tres dillicile d'en trouver comme _l’on desire. Faictes donc cela, je vous en prie, ettîne demeurés ferme en vostre resolution, de peur que si ceste occasion vous- eschappe, vous ne la regrettiés ;i et me croyés de cela, moy qui vous aime et qui serois marry de vous conseiller, si je ne voyois que vostre plus grand regret sera celluy de ne l'avoir plustost faict, ainsy que j’ay commandé à m' de Villeroy de vous dire . de ma part :— et remettant le reste à sa sullisance, prieray Dieu, ma . tante, qu’il vous ayt en sa saincteigarde. - HENRY. _ i — [1598.- l_l DECEMBRE. ] — Il'"'?. _ . Minute.-- B. N. Fonds Du Puy, Ms. 407, fol. 32 recto. . Cop. — — Suppl. Tr. Ms. 1009-3. _ [A MADAME DE LONGUEVILLE.] i, , Ma tante, .l'a_y apprinsi tant par les lettres de ma tante la princesse de Condé, que par celles de ma sœur d'Angoulesme, et ce que m’a dict le s' Le Geav, ou vous e11 estes demeurée avec ma tante la du- chesse de Nemours, pour le mariage de macousine de Longueville et mon cousin le duc de Nemours, et qu’il tient peu qu’il n’ayt esté conclud ; Et pour ce que c'est chose que fallectionne et que de- sire, je veux servir de juge pour vous accorder, et en ordonner par ou vous passerés, allin que j’aye ce contentement de voir cela para-

chevé. De quoy je m’asseure qu’il ne vous restera aucun regret, si ce

n’est 'celluy qu’il n"aura esté plus tost vostre gendre. Vous baillerés donc a` ma cousine vingt et liuict mil livres de rente, de quoy ma tante, la duchesse de Nemours, se contentera. Ainsy le dillerend partagé, vous serés toutes deux contentes, et moy autant et plus que nul autre, de l’avoir veu parachevé. Vous nedebvés perdre ceste oc-