Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome5.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
75
DE HENRI IV.


casion pour ma cousine, de peur que si une lois elle vous escbappe, difficilement vous en recouvriés une semblable ; car en ce temps et en _ ce Royaume il ne se trouve tant de partys qu’il seroit-à desirer. Croyés- moy donc en cella et ce que .j’ay commandé à m' de Villeroy de vous faire entendre de ma part, qui me resjouyray avec vous diy-voir une "lin ; et je vous promets que vous m’aimerés davantage de ce que je ‘ m’y seray employé : et sur ce, je prie Dieu, ma tante, qu’il vous ayt en sa saincte garde. I — _ - l ' ' HENRY. ' [1598. -- 1.1 nÉc1aMB1nz.] -III‘“°. Minute ; — B. N. Fonds Du Puy, Ms. (107, fol. 31 verso. Cop. - - Suppl. fr. Ms. 1009-3. — imprimé. - — Lettres dc Henri D/et de plusieurs personnages célèbres, publiées par A. Sémeïs, 4 Paris, an x, in-8°, p. 78. ‘ . i [A LA PRINCESSE DE CONDE.] I i Ma tante, .l’ay esté tres ayse d’entendre, tant par la vostre que ce ' que le s? Le Geay m’a rapporté, ou toutes choses sont demeurées pour le mariage de ma cousine de Longueville vostre niepce avec mon 7 . 9 cousin, le. duc de Nemours ; et fay entendre aux deux meres ce qui est 1 de ma volonté, faisant le juge de `lenr diiierend : qui est en somme ; que la dispute se partiraen deux, sçavoir que ma tantede Longue- ville, vostre sœur, baillera vingt ai buict mil livres de rente, et ma - tante de Nemours se contentera de celia. Je m’asseure que vous serés _ de mon opinion, et que vous leur conseillerés de la suivre ; aussy que l’une et li autre debvroient avoir un extresme regret si cette occasion leur escbappoit des mains, laquelle diliicilement ils pourroient recou- vrer, comme je leur ay faict entendre a toufëis deux par m' de Ville- ro, et ne vous dira de ma artile s' Le Gea : sur le ue] me remet- Y Cl, P Y q . ’ Fran oise d’Orléans, veuve de Louis était la sœur de Léonor d’Orlèans, duc de 9 ' de Bourbon, prince de Condé, chef du Longueville, père de la princesse qu`0n V parti protestant, oncle paternel de HenriIV, voulait marier. _ l0