Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/101

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DE HENRI IV. 89 ' plus tost, avec la resolution que j’auray prise sur le remboursement des deniers que je doibs aux princes et aultres qui m'ont secouru et assisté durant la guerre, auxquels j’ay deliberé de donner tout le COI]- tentement qu’il me sera possible_, et que l’estat present de mes affaires me permettra ; de quoy je rendray porteur le dict Bongars, avec commandement de vous communiquer le tout. Cependant- je vous envoye un double de tout ce que le comte Otto de Solms et le s” de Plessen, conseillers et depputez de mon cou- sin felecteur Palatin, m’ont proposé de sa part en faveur du duc de Bouillon, et leur ay respondu, affin que vous soyés informé au vray de tout ce qui s’est passé en ce faict ; me promettant que vous juge- rés que si le dict de Bouillon estoit si innocent de ce dont il est chargé, et si jaloux de son honneur et desireux d’entrer en ma bonne grace, qu’il donne à entendre à un chascun, il ne marchanderoit et differe- roit tant qu’il faict à se repentir et mettre en estat de meriter et ob- tenir ce qui luy est necessaire pour! cest effect ; `estant asseuré qu’en ce faisant il me trouvera aussy disposé de luy faire sentir les effects de mon equanimité et bonté, que je l’ay esté envers les aultres qui s’y sont confiez. _ Je suis tres marry de voir les affaires de l’evescl1é de Strasbourg _ en festat et confusion que elles sont. Mon dict cousin l’Electeur a refusé le sequestre auquel je l’avois convié, et mon nepveu le cardinal de Lorraine s’oppose à la subrogation de mon cousin le marquis cl’Anspach, pour finterest qu’il dict qu'il a au dict evesché, duquel il soutient avoir voulu traicter et composer avec mon cousin l’adminis— tratetux Mon cousin le due de Baviere n’a pareillement accepté le dict séquestre que à condition que l’Empereur l’ayt agreable. Sur cela, fen- tends que les choses s'alterent entre les parties par entreprises qui se ~ font contre la teneur des articles de la suspension d’armes, dont ils estoient tombez d’accord entre mes mains et par mon entremise ; de quoy _i’ay escriptià mon dict nepveu et a mon cousin lladministrateur du dict evesché, afin qu’ils advisent à convenir d’aultres sequestres et faire reparer et remettre toutes choses en l’estat accordé par les dicts LETTRES DE HENRI IV- — VI I2