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S8
LETTRES MISSIVES
I

plus mauvaise oppinion de mon mal. Toutesfois Dieu, par sa bonté et grace, mien a garanty, mes douleurs ayant cessé et ma liebvre s'es— tant terminée par une grande sueur, en sorte que je suis maintenant en plaine santé, dont je rends graces à Dieu, comme je m’asseure que I feront tous mes bons serviteurs. Clest pourquoy je vous en ay voulu donner advis, mon Cousin, priant sa divine bonté vous avoir en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le xv11_]° jour de may 1603. ` ' HENRY. rormn. l 1603. — 20 MM. Orig. — Archi. du grand-duché de Hesse-Cassel. Imprimé. — Correspondance inédite de Henri IV avec Maurice le Savant, publiée par M. ne ROMMEL ; Paris, 18lio, in-8°, p. 120. [A MON COUSIN LE LANDGRAVE DE HESSE.] l Mon Cousin', J’estois en peine de n’avoir de vos lettres, quand le xv11_]° de ce mois j’ay receu ensemble par les mains de Badouere, revenant d’Alemagne, et par l’adresse du s' de Bongars, les vostres du XIIJB de, mars et du xu° d’avril, par lesquelles _j’ay eu à plaisir de sçavoir vostre bonne disposition et santé, et pareillement que Dieu vous ayt donné pour compagne ma cousine Juliane de Nassau, lille de mon cousin le comte Jean de Nassau le jeune ; car je ne doubte point que vous n’en recepviés tout contentement, estant ornée et accompagnée des graces et vertus corporelles et spirituelles que luy a despartyes sa bonté divine, laquelle je supplie que elle vous face vivre ensemble aussy longuement et avecautant de felicité et de con- tentement que j’en souhaite pour moy-mesme, vous asseurant et la saluant aussy de mon amitié. Je ne vous ay escript depuis mon partement de Nancy, pour ne — ‘ sçavoir comment vous faire tenir mes lettres, à cause du retour par deçà du dict de Bongars, que je fais estat de renvoyer par delà au