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LETTRES MISSIVES
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est. Cest pourquoy _i’eusse esté tres aise le retenir et voir plus long- temps auprés de moy, pour luy tesmoigner avec plus de` loisir ma bonne volonté et l’estime que je fais de vostre amitié et de sa bonne education. Mais puisque vous avés desire, pour vostre contentement et pour vos affaires, le rappeller à present auprés de vous, je vous prie, quand l’un et l'aultre vous permettront de trouver bon qu’il se promene encore par le monde, me le renvoyer, asseuré, qu’il n’ira jamais en lieu où il soit veu de meilleur œil, aimé etùcaressé avec plus d’alTection qu’il sera de moy. — Vous scaurés aussy que j’ay receu la lettre que vous m’avés escripte par le s' de Bidinchausen‘, lequel _i’ay esté tres aise de revoir, et d’avoir sceu par luy vostre bonne santé et pareillement vostre bonne disposition à Yadvancement des allaires publiques, et mesmes à l’ac- commodement du diilerend de l’evesché de Strasbourg, lequel je vous prie continuer de favoriser tant qu’il vous sera possible, encores q que la convention traictée à Nancy n’ayt esté eflectuée comme il avoit esté arresté, pour les dillicultez faictes par les princes de se charger du sequestre, qui avoit esté accordé affin d’obvier aux inconveniens que la continuation d’une telle dispute pourroit produire à la longue. i Je vous prie aussy de croire que je favoriseray et auctoriseray la poursuicte pour laquelle vous aves renvoyé par deçà le s" Bidinchau- sen, de façon que vous cognoistrés que je n’aH’ectionne moins vostre contentement, que je desire m’acquitter de ce que je vous doibs et recognoistre les plaisirs que vous m'avés faicts quand _j'ay eu besoing de vous. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Monceaux, le xxv“‘° jour de juin 1603. ` HENRY. A ' Ce nom allemand, défiguré de diverses manières dans cette correspondance, est Bouwinghausen. '