Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/129

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DE HENRI IV. ]l7 bonne volonté en mon endroit qui ne doit estre mis à nonchaloir. Vous sçaurés aussy amplement le reste quand vous serés par deçà. Cepen— __ dant ne laissés voir à personne la susdicte lettre, car encores qu’elle soit pleine de mensonges etdimpostures, toutes fois il est meilleur de la supprimer que de la divulguer. Au reste, je persiste à vouloir que vous me serviés par delà, suivant la resolution que j’ay prise avec vous en particulier quand vous estes party ; vous laissant neantmoins la liberté de vous y conduire ainsy que vous jugerés estre pour le mieux : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Monceaux, le xxv1j° jour de juin 1603. _ HENRY. g i . ' ne mwrvn.r.r. I603. — 1°' w1LLE'r. Orig. — Arch. du royaume de Sardaigne. Envoi de M. Yambassadeur de France à Turin. A MON FRERE LE DUC DE SAVOYE. Mon Frere, Ayant faict bail à aucuns de mes subjects de la traicte _ de quatre ou cinq_cens gros muids de sel par chascun an, provenans de mes Salins de Pecquais, que j’ay promise aux cantons des Ligues de Suisse, les dicts fermiers, pour satisfaire aux conditions de leur bail et porter la dicte quantité de sels en la ville de Geneve, ainsy qu’il est porté_ par le dict bail,.auront_à passer sur lesterres et pays de vostre obeissance ; et parce que la dicte traicte regarde grandement mon ser- i vice, je vous en ay bien _voulu>advertir_par ceste lettre et vous prier, comme je fais, de commander qulils puissent passer sur vos dictes terres en faisant la dicte traicte, sans aulcun empeschement, et pour ce leur faire deblivrer les passeports necessaires, nonobstant l’ouver- ture de la guerre nagueres arrivée entre vous et ceulx de la dicte - ville de Geneve ; et s’il, se presente occasion d’user de revanche, je le leray d'entiere allectionz priant Dieu, mon Frere, qulil vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Monceaux, le 1°’ jour de juillet 1603. Vostre bon frere, . HENRY.