Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/133

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DE HENRI IV. l2l Ser leurs desseings contre ma personne et mon Estat. C’est pourquoy _i’ay adverty mes servite1.u s aux provinces de Languedoc, Provence et Dauphiné de se tenir sur leurs gardes, et estre prests de s’entre-secou- rir au besoing qui se presentera. llay aussy envoyé_m' le Grand en sa charge pour mesme effect, et luy ay commandé, comme j’ay faict au s' d’Esdiguieres, de se jetter dans la ville de Geneve, si on l’as- siege. .le ne veux pas Vous presser dladvancer Vostre negociation, cog- ` noissant le naturel de ceulx auxquels vous avés à faire ; neantmoins, comme j’ay besoing de vostre presence, et qu’il est necessaire aussy de consoler et assister, le plus tost que faire se pourra, les Estats de Flandres, je vous prie ne laisser perdre aucune occasion de serrer et faire resouldre les allaires que je vous ay commandées, et conti- nuer de me donner advis de ce que vous y advancerés. ` Vous avés bien faict de vous estre accommodé au desir du dict roy pour le regard du deuil avec lequel je vous avois commandé de compa- roistre en Vostre premiere _&l1(lIBI1C€, pour les raisons que vous mia- vés escriptesl. liay aussy telle confiance et fiance en Vostre prudence et affection, que jiapprouveray tousjours tout ce que vous flerés en exe- cutant mes commandemens, ayant pris un singulier plaisir aux con- testations et disputes qui se sont passées entre le dict roy et vous sur le faict de la chasseg, de laquelle vous luy dirés que les medecins 1 Conformément à ses instructions, voyoit sgavoir de mes nouvelles et comme Sull était en and deuil, ainsi ue les "estois lo éet accommode ; 11`il me rioit il 8* 9 J 8 (I P gentilshommes de son ambassade, au de ne m’ennuyer point, et que, sans faillir, moment de se rendre à sa première au- j’aurois le dimanche ensuivant, XXII" de ce dience,.lorsqu’il fut officiellement averti mois, audience ; que ce pendant il m’en- ue ce costume dé lairait au roi d’An¤le- vo oit `la moitié du cerf` u’il avoit couru (I P ¤ Y (I terre. Il prit donc aussitôt sur lui de le mesme jour, que c’estoit le premier changer d’habit et d’en faire changer à qu'il avoit jamais pris, n'y en ayant pres- toute sa suite. que point en Escosse, et estant le seul ’ Sully, racontant à Henri IV ce qui qu’il avoit chassé en Angleterre ; qu’il at- s’était passé à son arrivée en Angleterre, tribuoit à mon heureuse arrivée en son avant sa première audience, lui mandait : royaume ceste bonne fortune ; qu'iljugeoit « Un gentilhomme du roy d’Angleterre me bien que Vostre Majesté estoit le roy des vint trouver de sa part et me dit qu'il en- veneurs, puisque la seule personne de ce LETTRES DE HENRI l\' *Vl lô