ne m’ont dellendu Pusage ; mais ils me conseillent d’en user un peu
plus moderement que je n’ay fait cy-devant ; ce que je commence à i
observer depuis vostre partement, de façon que je me suis trouvé a
la mort Cle cin ou six cerfs sans aucune incommodite. Je me trouve
‘l
aussy fort bien de l’usage des eaux de Pougues, que j’ay commencé a
prendre depuis cinq ou six joins, et continueray encore autant ; puis
je m’approcheray de Normandie pour avoir plus souvent et promp-
ÈCHICHÉ (18 VOS nouvelles, Gt VOUS I`€D.CO1'll§I‘€I` 3.USSy plus lOSlà si VOUS
TBVODOSQ VOUS asseurant (IUG jë HB IDC TBSSGDS à. present de ÃFRQOD
quelconque de la maladie que j’ay eue à Fontainebleau, ainsy que
~ vous pourrés dire au roy d’/lngleterre, allin de le tirer du doubte
qu’on pourroit luy avoir donné de la seureté de ma vie.
» ~, q « • I • •
ll faut que je vous die que l on m a depemt ce roy pour prince si 1rre—
solu ; l.lIIl1(l.€ et (llSS1I’l'lU.lé, (IUC JG CI`&1DS fOI'l'. qU€ les CU‘CClQS DB SUlV€l'llÃ
les bonnes aroles et es erances u’il vous a données, et ue sur cela
(I
DOUS d( }ID€UI’lOI]S IHCBTUIIDS de SH VOlOIllÃé, Gt (18 CG (IUC DOUS CH 3U
rons pour maintenir et defiendre la cause publique ; à quoy les brouil-
l€I'lCS dOUl€Sll(1U€S et I'l'lGSCOIll]€I`1lClTlCHS PUl)llCS Bl, PI’lV€Z (IUE VOUS
luy qui le representoit en son royaume mauvais chasseur, mais comme à l’am-
lui avoit causé ceste heureuse prise. ii bassadeur du plus grand roy et du plus
Puis dans la lettre où il rend compte grand veneur du monde ; qu'il vous par-
de sa remière audience, a rès avoir donnoit si vous ne me desiriés as sou-
P P P
parlé des sujets dont le roi d'Angleterre' vent à la chasse, pour ce que je vous es-
lentretint d’abord. « De ce discours, ajoute- tois plus utile ailleurs, et que si j’estois
t-il, nous passasmes à celuy dela chasse, grand chasseur, Vostre Majesté nele pour-
où il me tesmoigna porter une tres grande roit pas estre si souvent, pour ce que vos
passion, et reprenant ce que je lui avois aiïaires vous occuperoientdavantage, des-
mandé' lorsqu’il m’envoya sa vehaison, quelles vous estes soulagé par mon assi
il me dit qu'0n luy avoit bien dit que je duité et fidélité. Sur quoy je luy respon-
n'estois pas grand chasseur ; mais que j’es— dis que vous aimiés bien toutes sortes de
tois bon à tant d’autres choses, qu'un passe-temps et d’exercices honnestes, mais
prince devoit tousjours faire cas d’un tel que ceste allection ne vous divertissoit
serviteur ; que ce qu'il m’avoit mande tou- point de la plus necessaire en un prince,
chant la prise du cerf qu’il attribuoit à qui est du soin et de la cognoissance ge—
mon arrivée dans son `royaume, il ne Yavoit nerale et particuliere de toutes les aflaires
pas attribué àmoy comme à M. de Rosny, d’importance, etc. »
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/134
Apparence
Cette page n’a pas encore été corrigée
122
LETTRES MISSIVES