par Paris, vous pouvés vous rendre commodement sur vos chevaux
ou en poste, comme vous jugerés estre pour le mieux. Mais sçachés
que le plus tost que je vous pourray voir en bonne Sa, nté.me sera le
plus agreable. A tant, je prie Dieu, mon Cousin, qulil vous ayt en sa
saincte et digne garde. Escript à Monceaux, le v° juillet 1603.
` HENRY.
_ i ma unurvirrn.
]603. — 6 Ju1LLE'r. j
R ' Orig. — — Archives royales de Sardaigne. Envoi de M. Yambassadeur de France à Turin.
A MON FRERE LE DUC DE SAVOYE.
Mon Frere, Les consuls et communaulté de ma ville de Marseille
nfont icy faict plaincte que les marchands de ma dicte ville et aultres
1nes subjects, allant en Italie avec marchandises, sont contraints par
les vostres, rencontrez en plaine et haulte mer, retourner et passer à
Villefranche, et y payer fimposition que vous y aves establie po_ur les
marchandises qui y abordent. En quoy ils reçoivent double interest,
en ce qu'ils sont par ce moyen autant retardez de leur voyage, et en
danger pour le dict retardement de perir, et aultre de payer un droict
à quoy ils ne sont tenus, nabordant poinct au dict lieu de Villefranche :
et m’ont aussy faict entendre que c’est contre les traictez de paix
faicts entre nous. Je m’asseure que ce qui se faict en cela par vos dicts
` subjects est contre vostre intention, vous en ayant bien voulu faire
ceste-cy, pour vous prier, mon Frere, de vous en voulloir faire infor-
mer par vos ofliciers, et leur ordonner de ne souffrir que mes dicts
subjects soyent doresnavant contraincts de se destourner pour venir _
passer au dict Villefranche, m’asseurant que vous ne les vouldriés pas
aultrement traicter que je vouldrois faire les vostres, qui trouveront
tousjours en moy toute la grace et faveur qu’ils auront besoing,
comme je suis hiencertain que vous ne la desnierés pas aussy aux
miens : et n'estant ceste—cy sur aultre subject, je prie Dieu, mon
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LETTRES MISSIVES