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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/139

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DE. HENRI IV. i 127 Frere, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Monceaux, ceivj° jour de juillet 1603. 1 Vostre bien bon frere, i HENRY. 1603. —— g Jo11.1.Er. ' T Orig. — Arch. de Couhé-Lusignan. Copie transmise par la société des Antiquaires de l'Ouest. A MONS“ DE FRESNES-CANAYE, cossmtrnn mv Mos coussin D’ESTAT mr Mon Aunsssiwsun A vnmsn. Mons' de Fresnes, lay esté bien aise de voir le duplicata de vostre lettre du v111° de may‘ (dont Yoriginal a esté perdu sans qu’il ayt esté possible de le retrouver ny en avoir nouvelle aucune), pou1 mieux juger le cours du marché. Or nous verrons, maintenant que le duc de Savoye [aj ses trois aisnez en Espagne, et qu'il a ouy le comtetwartinenque, s’il suivra ses conseils, et lenvoyera vers moy, comme jlay appris, par vostre derniere du XVllle du mois passé, que le dict comte vous a laissé l'esperance. S’il vient, je le verray volontiers, quand ce ne seroit que pour sa consideration particuliere, le tenant pour gentilhomme d’hon neur et dëvertu, plus serviteur du dict dac que afectionné aux Hespa- gnols, et, s'il m'apporte asseurance de l'amitié du dict duo, je luyqbray une response qui le contentera ; car il ne tiendra point à moy que le dict duc n'espouse la neutralité que le dict comte luy conseille, encores que j’aye peine de croire que l'esprit du dict duc en soit jamais capable, tant qu’.il suivra les conseils cl'A lbzqny et de ses semblables. Les commoditez qa’il tire d’Hespagne, pour luy et pour ses enfans, seront tousjours cause aussy qu’il avalera doucement les amertumes et deboires que souvent il en re- çoit, ce qu’il sera a present contrainct de dissimuler plus que jamais, es- tans ses dicts enfans au pouvoir des dicts Hespagnols, principalement jus- qu°à ce qu'ils luy renvoyent l'aisné, lequel peut-estre, pour ceste cause, - ils retiendront le plus longtemps qu’ils po1u*ront. J A 1 Cette lettre est imprimée dans les Canaye, à la page 176 du livre II, Lettres et ambassades de messire Philippe tome I". I ig