DE HENRI IV. 137 liens qui vont en Flandres ; mais ils cheminent un peu lentement pour le besoing qu’en auroit l'Archiduc, les afl’aires duquel n’y prosperent pas plus que de coustume. Pour moy, je suys venu icy recognoistre ceste maison, que je n’avois pas encore vue, l’a_yant trouvée fort agreable, mesme en ceste saison. J e n’y feray pas pour ceste fois plus long se- jour ; je m’en retourneray à St-Germain achever de passer là ou aux environs le mois prochain, en Iintention de commencer au mois de septembre le voyage que je delibere faire en Provence. C’est ce que j’ay à vous dire pour ceste fois : priant Dieu, Mons' de la Force, qu'il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Villers—Cottrets, ce xv11j° juillet 1603.
j J FOBGET. 1603. -1 8 JUlLLET.— Vm°. Orig. — Arch. du grand-duché de Hesse-Cassel. Imprimé.- Carresp. inédite de Henri IV avec Maurice le Savant, publiée par M. ne Boumm., p. 133. [AU LANDGBAVE DE HESSE.] Mon Cousin, Desirant que vous sçachiés la suite de ce qu’ont traicté avec moy le comte de Solms et le s’ de Plessen, ambassadeurs de mon cousin l’electeur Palatin, touchant le faict du duc de Bouillon, jiay commandé vous estre envoyé, avec la presente, un double d’un me- moire en forme de requeste, qu’ils me presenterent au retour du voyage qu’ils ont faict en Angleterre, et‘de la lettre que j'ay voulu escrire sur cela à mon cousin, en licenciant les dicts ambassadeurs, vous ayant informé par la mienne du xxv1° du mois de juin, de laquelle a esté porteur le messager David, de ce qui s’estoit passé auparavant. J e seray tousjours tres content de faire cognoistre à mon dict cousin l’e- lecteur et à mes aultres amys et alliez l’estime que je fais de leur amitié et recommandation en toutes choses ; mais il convient aussy que leurs desirs soyent, en pareil cas, mesurez et proportionnez à la ‘ raison, allin que chacun ayt son compte et que les parties ayent LETTRES DE HENRI IV —\'I. 18
