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LETTRES MISSIVES


Sœur, que Yexpression que je vous fais icy de mon desir comme de mon dessein supplée aucunement à ce devoir, que je ne puis à mon grand regret vous rendre, et croire que vous ne pouvés despartir ' vostre bienveillance à prince ny aultre qui la desire ny cherisse plus precieusement que moy, comme j'ay commandé au s" de Vitry, capi- taine de mes gardes, mon lidelle serviteur, vous faire entendre plus au long de la part de Vostre bon frere et serviteur,

HENRY.

t 1603. —— 2 snrrnmnms. Orig. — B. N. Fonds Béthune, Ms. 9088, fol. 70. _ [AU CONNÉTABLE.] Mon Cousin, Tavois nagueres trouvé bon, à vostre priere en re- 4 queste, que l’un des lieutenans ou exempts des gardes de mon corps fust envoyé et mis dans le prioré du Port—Dieu, pour le garder et conserver, attendant la decision du dillerend qui est entre mon nepveu le comte d’Auvergne et mon cousin le duc de Ventadour 1, pour ce subject. Mon dict nepveu m’a presentement faict grande instance de la restitution de ceste place, et de sortir d’icelle quelques gens de guerre qui y sont establys de la part de mon dict cousin le duc de Venta- dour : en quoy je ne desire donner aulcun advantage à llun au pre- judice de l’aultre. Bien veux—je que la resolution susdicte s’ell’ectue selon que vous m’avés faict cognoistre que vous la recherchiés, et que l’0n envoye au plus tost l’un des dicts lieutenans et exempts se saisir de la dicte place et laconserver au proflict de celluy que la justice ordonnera. Aquoy vous pourvoirés promptement, mon Cousin, et adviserés qui vous penserés capable de ceste charge, auquel je feray volontiers expedier le pouvoir et commission que vous me fe- rés entendre luy estrenecessaire. Me reposant de cest allaire sur le ' Ils étaient tous deux gendres du connétable.