Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/173

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DE HENRI IV. 161 y vert et renverse les premieres conspirations et entreprises contre vostre service, depuis vostre advenement à, la couronne d’Angleterre, que j’ay ressentie comme m’y convie nostre amitié, et l’autre, pour vous - monstrer nostre maniere de chasser, voir la vostre et m’en informer ' a son retour. Et tout ainsy que par la negociation du premier nous avons formé et basty une union inseparable, je desire encore par _ l’entremise de ce dernier, en communiquant et conferant ensemble de l’art de la chasse, [que] nous dressions un exercice parfaict de l’art d’iceluy, pour en jouir egalement en plaisir, contentement et prospe- ~ rité le reste de nos jours, et en laisser Yusage aprés nous à nos com- muns enfans, comme nous ferons l’exemple et le bonheur de nostre parfaicte amitie, aflin qu’ils heritent de l’un et de lautre avec autant de Felicite que nous-mesmes. Au moyen de quoy je vous prie, mon tres cher Frere, de voir de bon œil et ouyr benignement le s' de Vitry, et luy adjouster pareille foy qu`à la personne mesmes de ' Vostre bon frere,

HENRY.

[1603. - VERS LA FIN n*Aoû'r.] — Il". i Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. 39, f" 25la. [A LA REINE UANGLETERRE.] ' Madame ma bonne Sœur, S’il m'estoit aussy loisible de disposer de moy-mesme que j’ay de volonte de vous tesmoigner par vrays et sin-" ceres eflects combien je vous affectionne et ay receu de contente- ment de lasseurance que vous m’avés donnee de vostre amitié par vostre lettre, ce gentilhomme n’auroi1; l’honneur de vous presenter maintenant celle-cy, car j’en serois moy-mesme le porteur, avec la commodité de ma venue en ces quartiers, tant je desire vous repre- senter au vif mon allection, et acquerir et conserver vostre bonne grace. Mais puisque ma condition me prive de ce bonheur etconten- tement, ayés agreable, je vous prie, Madame ma tres chere et bonne LETTRES DE HENRI IV — vL Q!