Aller au contenu

Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ DE HENRI IV.A 177 tion, le ban qui sera requis et promis contre lesautres, si le dict roy d’Angleterre les laisse faire, et adjouste foy à leurs paroles et pro- messes. Vous luy dires que ïaffectionne tant son bien et recognois aussy estre si interessé a le procurer, et veiller avec luy pour l’advance— i ment d’iceluy, que j’ay estimé luy devoir faire representer par vous les, dicts inconveniens, affin qu’il ne s’y laisse surprendre. Neantmoins advisés à faire cest office de façon que cela ne le degouste et refroidisse _ de bien faire aux catholiques, s’il y a autant d’inclination comme aucuns le publient ; mais tant s’en faut que _j’augure du denombre- ment general qu’il a commandé estre faict des dicts catholiques, qu'il i veuille faire pour eux, que j’en crains tout le contraire : enfin je veux que vous continuiés à favoriser les dicts catholiques tant qu’il vous sera possible, sans olfenser le dict roy d’Angleterre ny prejudicier à ' mes affaires. Et combien que j’aye assés obligé l’ordre des dictslesuistes, les reintegrant en mon Royaume], et que je ne doubte point que mes ` subjects de ceste societé ne le recognoissent comme ils doibvent, en affectionnant mon contentement autant que la profession qu’ils font leur permettra, toutesfois despendant entierement de leurs superieurs comme ils font tous., lesquels sont estrangiers, plus affectionnez aux Espagnols que moy, il ne faut pas s’attendre que je puisse par le _ moyen des Anglois disposer ceux qui sont en Angleterre de s’accorder avec les apparans, sinon à Tadvantage de ceux-la. J e sçay qu’ils sont si animez, a cause de leur appellation, qu’il sera difficile qu’ils s’accom- modentjamais, s’ilsne sassubjectissent entierement à leurs volontez.Que ‘ je sçache doncques ce qui~reussira de la practique et negociation du dict ` u nonce, et par qui il la fera conduire ; si ce sera tousjours par les mains de l’ambassadeur Parrey qu’elle passera ou par aultre. Vostre response à la royne, quand elle vous a parlé du mariage du prince de Galles et des propos tenus sur cela par fambassadeur . d’Espagne, m’a esté fort agreable, car il faut conduire dignement ceste action, en leur faisant apparoir que jly procede avec plus dlaffec- ‘ Voyez ci-après lalettre au général des cembre la réponse du Boî aux remontranï Jésuites, du ig novembre, et au 2l ; de- ces du parlement. I.E'l"l‘RES DE HENRI IV. VL Z3