Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/201

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i DE HENRI IV. 189 e.t `y porter s’il peut Yarchiduc Albert, lequel recherchera pour cela les electeurs ecclésiastiques, estant asseuré des vœux du duc—de Saxe. Mais _i’ayi opinion qu’ils auront peine d’y disposer et- faire consgonrir l'Empereur, sans lequel vous sçavés qu’il sera difficile qulil obtienne et face reussir la dicte electioncomme ils le desirent. Faites—moy isçavoir ce que vous en apprendrés et les aultres choses que vous jugerés meriter que je les sçache, comme aussy la response d.u duc Charles de Suede à la proposition qui_ mla esté faicte de la part du roy de Pologne,, dont jîavois chargé, Wide1narkre vous rafraichir la memoire. Ce n’est pas que je veuille presser le dict duc de faire sur cela autre choseque ce qu’il`__iugera estre pour son mieux ; je desire seulement savoir sa deliberation, aflin de fonder sur icelle ma response au dict rov de Pologne, de la part duquel il m’en est faict souvent instance, vous priant de croire que je mesnageray avec telle discretion ce que vous en manderés, que ny vous ny le dict duc Charles n’en seres en peine. i «> ‘ Voussçaures au reste que j’ay eu_un peu de ressentiment de goutte depuis trois ou quatre mois ; elle n’est toutesfois, des plus fascheuses, car j’en suis quitte pour garder le lict ou la cliambreunjour ou deux, et ne laisse pas aprés ce repos de continuer àicourre le cerf comme _ auparavant. Mes medecins veulent aussy que je reçoive ceste douleur ` pour un signe de longue vie, de quoy je me console et. resjouis avec vous, comme avec ..l’un de mes meilleurs amys, qui aura tousjours bonneipart aux prosperitez que Dieu me departira flequel je prie, i mon Cousin, qulil ivous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, l€.XXV1lJe de decembre 1603. i '