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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/208

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LETTRES MISSIVES


perant peut-estre que le peuple à ceste occasion s’esleveroit et feroit quelque coup de revanche, qui rempliroit, apres, mon Royaume d'al- larmes et de confusion ; mais Dieu y a remedie par le bon ordre que j’y ay donne, car chascun s’est contente de detester l’acte, et s’en re- mettre à la justice que _j’en feray faire. L’on nla pas encore descouvert celuy qui a fait le coup, de sorte que nous ne sçavons s’il a esté preme- dite ou faict par rencontre. J e desire que ce soit plustost le dernier que lepremier ; mais il est certain que le dict Coton n’a. offense personne en faict ny en parole, qui ayt deu le mouvoir d’en prendre une si lasche vengeance. Il n’en aura aussy que le mal. En tous cas, je pourvoiray tellement à toutes choses que cest accident, qui est particulier en toutes ses parties, n'apportera aucun prejudice au public, en quelque sorte qu’il soit advenu. Je vous envoye un memoire baille de nouveau par le dict ambas- sadeur d’Angleterre à ceux de mon conseil, par lequel vous verres ce qu’il dit avoir este faict par delà en faveur de mes subjects depredez, et sur quoy il fonde les poursuictes qu’il fait par deçà, lesquelles sont si violentes et accompagnées de paroles si aigres et de menaces de represailles et autres semblables, que si je n’estois retenu du desir que j’ay d’esviter toutes occasions de debat, je luy ferois faire des res- ` penses semblables. Mais je differeray jusqu’à ce que jlaye receu quelque esclaircissement de vous sur ces affaires et autres, desquelles je vous ay escript par mes dernieres depescbes, afiin de pouvoir apres res- ` pondre au dict ambassadeur avec plus de fondement. A tant, je prie Dieu, Mons' de Beaumont, qu'il vous ayt en sa saincte garde.

HENRY.

vriroit, etle Roysa graceàfassassin mesme, si secrette ..... que toutes les diligences de pourveu qu’il declarast celui qui ['avoit in- leurs Majestez furent inutiles. » duit à ce crime. Mais la conjuration estoit ‘ A