perant peut-estre que le peuple à ceste occasion s’esleveroit et feroit
quelque coup de revanche, qui rempliroit, apres, mon Royaume d'al-
larmes et de confusion ; mais Dieu y a remedie par le bon ordre que
j’y ay donne, car chascun s’est contente de detester l’acte, et s’en re-
mettre à la justice que _j’en feray faire. L’on nla pas encore descouvert
celuy qui a fait le coup, de sorte que nous ne sçavons s’il a esté preme-
dite ou faict par rencontre. J e desire que ce soit plustost le dernier que
lepremier ; mais il est certain que le dict Coton n’a. offense personne
en faict ny en parole, qui ayt deu le mouvoir d’en prendre une si lasche
vengeance. Il n’en aura aussy que le mal. En tous cas, je pourvoiray
tellement à toutes choses que cest accident, qui est particulier en toutes
ses parties, n'apportera aucun prejudice au public, en quelque sorte
qu’il soit advenu.
Je vous envoye un memoire baille de nouveau par le dict ambas-
sadeur d’Angleterre à ceux de mon conseil, par lequel vous verres ce
qu’il dit avoir este faict par delà en faveur de mes subjects depredez,
et sur quoy il fonde les poursuictes qu’il fait par deçà, lesquelles sont
si violentes et accompagnées de paroles si aigres et de menaces de
represailles et autres semblables, que si je n’estois retenu du desir
que j’ay d’esviter toutes occasions de debat, je luy ferois faire des res- `
penses semblables. Mais je differeray jusqu’à ce que jlaye receu quelque
esclaircissement de vous sur ces affaires et autres, desquelles je vous
ay escript par mes dernieres depescbes, afiin de pouvoir apres res-
` pondre au dict ambassadeur avec plus de fondement. A tant, je prie
Dieu, Mons' de Beaumont, qu'il vous ayt en sa saincte garde.
vriroit, etle Roysa graceàfassassin mesme, si secrette ..... que toutes les diligences de pourveu qu’il declarast celui qui ['avoit in- leurs Majestez furent inutiles. » duit à ce crime. Mais la conjuration estoit ‘ A