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LETTRES MISSIVES


` 160lt. — 15 mns. L Cop. — Bibliothèque de M. Monmerqué, Ms. intitulé Lettres à Fambassadcur du Levant. r [A M. DE BREVES.] Mons’ de Breves, Ayant appris par vostre lettre du 11118 de janvier, que j’ay receue le Xlllc de ce mois, l’ordre que ce nouveau sultan, assisté de Allil Bassa, qu’il a creé premier visir, commence à donner aux affaires de son empire, j’ay pris resolution d’advancer le parte- ment du baron de Salignac, qui vous doibt succeder en la place que vous remplissés par delà, tant pom visiter le dict prince et faire envers luy les oflices, presens et complimens sur son assomption, en tels cas requis et accoustumez, et à l'end1 oit du dict visir, que pour faire mieux paroistre, au besoin auquel se retrouve le dict sultan et son em- pire, la fermeté et constance de mon amitié et alliance ; de quoy vous advertirés les dicts Seigneur et visir ; mais vous ne laisserés pour cela de leur presenter les lettres que je leur ay envoyées avec ma derniere de pesche. Toutesfois il ne sera besoin de les accompagner de presens, puisque le dict Salignac doit comparoistre bien tost par delà, avec charge de s’en acquitter. Vous preparerés seulement les memoires qui , seront necessaires pour renouveller, confirmer et mesme amplifier nos capitulations, aflin d’instruire et assister le dict de Salignac, auquel je j donneray amples lettres et pouvoir de ce faire. Quoy attendant, reti- rés du dict seigneur les mandemens et lettres qui sont necessaires pour asseurer le commerce, tant pour mes subjects que pour les autres na- tions trafiquant en son empire sous la protection de mon nom et banniere, allzin qu’ils jouissent du benefice de nos dictes capitulations en toute liberté et securité, asseurant le dict Seigneur et son visir de la continuation de mon amitié. Que je saiche cependant quel ordre ils donneront du costé de Perse, ou Yon dit qu’ils ont envoyé le Sigal, comme vous m’avés es- cript par vostre dicte lettre qu’ils en estoient en deliberation. Mandés