DE HENRI IV. 2l9 Ceste nouveauté apporte tant de diminution au prix de nostre dicte ferme et de prejudice à nostre auctorité, que nous ne la sçaurions souffrir. Clest pourquoy nous vous avons faict celle-cy pour vous prier de cesser la dicte levée, et faire rendre aux officiers de nostre dicte ferme _ ce qui leur en a esté pris ; ne permettant plus qu’il soit en aucune chose innové aux dictes franchises, ains favoriser le tirage et debitement i _de nostre sel en ce qui sera de vous. Vous ferés en cela le bien de vostre ville, qui reçoit beaucoup de commodité par le commerce du dict sel, et nous ferés plaisirbien agreable : priant Dieu, Tres chers et bien amez', qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le xx111_]°_jour de mars 160li. ~ ' HENRY. p roncnr. ` 160lI. — 26 Mans. _ Orig. — Arch. de M. de la Force., Imprimé. — Mëinoircs dc la Force, publiés par le marquis DE LA GRANGE, _t. I, p. 371. . i _[A M. DE LA FORCE.] Mons" de la Force, iJ’avois bien eu advis, dés que vous estiés encore icy, _qu’il yavoit eu à Bordeaux quelque apparence de mau- vaise intelligence entre mes cousins lé duc d’Espernon et le mareschal d’Ornano, pour les festes que l’on preparoit pour le carnaval ; mais j’avois cru aussy que leur ayant mande de faire tout cesser, sur la nouvelle de la mort de feu ma soeur, et cela s’estant fait, par ce moyen en cessant la `cause, les effects et apparences de ce petit trouble ces- seroient aussy ; toutesfois, j’ay esté adverty qu’ils font cognoistre par leurs demonstrations exterieures qu’il leur en soit demeuré quelque ` chose sur le cœur, dont j’ay desplaisir, tant pour leur particulier, les aimant et estimant tous - deux comme je fais, que pour mon service . et repos de la province, qui en pourroit recevoir alteration à leur oc- casion. Je leur fais présentement response aux lettres qu’ils mlen ont escriptes, et leur mande precisement que cela se raccommode le plus . 28.
