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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/29

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DE HENRI IV. 17 Toutesfois il me semble que ce seroit un tres mauvais conseil. En tout - cas, je suis tousjours d'advis, ainsy que je vous ay escript par ma der- inieqre, que les Estats assemblent de bonne heure leurs forces, et qu’ils secourent Ostende par terre le plus tost qu’ils pourront. Au reste, _j’ay fait estat de payer ceste année à la dicte dame la somme de deux cens mil livres sur ce que je luy doibs. Si les charges que je supporte et la necessite et pauvreté de mon peuple, qui aug- mente plustost qu'elle ne diminue, m’eussent permis de faire mieux, je l’aurois faict tres volontiers et de bon cœur, tant je desire contenter la dicte dame et m’acquitter de ce que je luy doibs. Mais _i’espere que j’a1u~ay moyen, les années suivantes, de luy donner plus de contente- ment, ainsy que vous luy dires, mettant peine de faire qu’elle se con- tente de recevoir en la presente la susdicte partie de deux cens mil livres ; car c’est en verité tout ce que je puis faire, encore ne vous puis-je asseurer des termes du payement d’icelle ; mais _j’ay commandé qu'ils soyent advancez tant qu’il sera possible. Je prie Dieu, lVIons’ de Beaumont, qu’il vous ayt e_n sa saincte et digne garde.

HENRY.

l IGOB. — 20 JANVIER. Orig. - Arch. de M. Couhé Lusignan. Copie transmise par la socîéte des Antiquaires de l‘Ouest. A MONS"' DE FRESNES CANAYE. U CONSEILLER EN MON CONSEIL D’ESTAT BT MON AMBASSADEUR À VENISE. Mons" de Fresne, Le duc de Mayenne estant arrivé en ceste ville, j’ay appris de luy que le comte de Visque avoit parlé ou faict parler à sa femme, estant par deçà, du mariage de la signora Malilda pour son second fis, et que l’ayant sceu il avoit respondu n’y vouloir entendre sans ma permission, mesmement à cause du mescontentement que fay du duc de Savoye, acuoustant que je puis disposer de ses enfans à ma volonté. Quoy estant, vous pouvés faire sçavoir au comte Martinengue qu':`] peut proposer le dict mariage, pourveu que ce soit comme de luy-mesme, et sans LETTRES DE HENRI IV. VI. i 3