DE HENRI IV. 303 _ verés une lettre que je vous escris en commun, par laquelle vous sçaurés ce que fentends et desire que vous faciès en la vacance du Sainct Siege, pour mon contentement et service ; à quoy je vous prie de satisfaire de vostre part au pied de la lettre, et exhorter les autres àlaire le semblable sans dilhculté ny contradiction. Je me promets que vous vous y disposerés tous d’a utant plus volontiers, que le com- mandement que je vous fais a, pomme vous cognoistrés, pour but principal l’advancement et exaltation de la gloire de Dieu, la 'conser— vation de llauctorité du Sainct Siege, le salut, repos et advantage pu- blic de la Chrestienté, avec le bien de mon Royaume et mon Particu- lier contentement. Au moyen de quoy je vous prie derechef et vous coujure de ne descouvrir a creature vivante que vous ayés receu les ' dicts pacquets ny la presente, que aprés le deceds de Sa Sainctetè. En quoy, comme je me promets que vous me servirés et obeîres fidel- lement et exactement, je vous asseure aussy que vous me ferés un service tres agreable, que [attends de la preuve que j’ay faicte de vostre sincere affection et fidelité. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Fontainebleau, le m_]° jour de octobre 1600. HENRY. ' DE Naurvxrra. ' [l60l1.] — 6 ocrorius. Imprimé. — (Economies royales, édit. orig. t. II, chap. 32. [A M. DE ROSNY.] ‘Mon amy, Vous apprendrés par le s" de Murat, qui vous rendra ceste—cy, l’occasion de son voyage vers vous, et comme dés hier au soir, aussitost que j’eus l’advis pour lequel il vous va trouver, _i’ay pourveu à ce qu’il n’arrivast aucun inconvenient pour le bien de ITIOII ' service ; et remettant le surplus à la sullisance du dict de Murat, je , ‘ Cette lettre devait être de la main du Roi.
