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LETTRES MISSIVES


[1603. — JANVIER.] Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. 38, fol. 378 verso. A LA REINE D’ANGLETEBBE‘. Madame ma bonne Sœur, Vos souhaits me portent bonheur, et VOS conseils Sont accompagnez de tant de prudence, que je me suis toujours tres bien trouvé de les suivre. Je vous remercie doncq cle tout mon cœur de la continuation des uns et des aultres, portez par la lettre ue Dauval m’a rendue de vostre art. Et comme vous avés (El ‘ voulu par iceulx me tesmoigner de plus en plus vostre bonne volonté, vous cognoistrés aussy, par le compte que jlen lieray, que le respect que je vous porte va augmentant avec les obligations que e vous ay. _ Quoy que ce soit, je vous asseure que je perdray plustost la vie que de tomber en mespris ai l'endroict de mes ennemys et de mes subjects ; c’est le conseil ue vous me donnés, ue `e s aura avec l’aide de ll .l ~ Dieu, aussy bien pratiquer en paix quiil mla reussy les armes à la mam : Cle façon que jiespere que vous, _CD. clemonstrerés aussy Contente que vous serés tousjours bien et lidellement aimée et servie par vostre Bonlrere et serviteur,

HENRY.

` 1 Cette lettre estla réponse à la suivante, i vant toute aultre : nous aultres Roys devons transcrite au fol. 378 du même manuscrit : soigneusement nous garder dc n’estre mes- ¤ Monsieuretbon lrere, Entendant ue risez de nos ennem s et de nos sub’ects. CI P Y J les’Dauval s’en retourne en France, je n'ay Car estant la principale colonne qui sou- peu refrener ma plume qu’elle ne vous tient toute la fabrique de nostre regne, face souvenir de la sincerité de mon afl’ec peu à peu tout tombera, si cela n’estoit tion en vostre endroict, qui redouble de deuement garde. Vous voyés, mon bon jour en jour mes bons souliaits, desirant frere, comme je me eslargis en pensant à le bon Dieu de vous conseiller iour le vostre bien, es erzmt ue le rendrés en e 1 P (I P. mxeulx en toutes vos actions, et ue tels bonne art, considerant la racine dont il e . (I P qui n’estimeront vostre honneur plus que sort comme de vostre tres allectionnée leurs honneurs, ou ne soyent ouys, ou au sœur. moins ne soyent suivys ; et d’une chose de~ • ELlZABETH * ‘