t IGOÃL. — 12 NOVEMBRE.
Imprimé. — Les Corses françois, par l‘HEBhiITE Soutiens. Paris, 1667, in-8°, p. 100.
[AU MABÉCHAL UORNANO.] .
Mon Cousin, J’ay receu vostre lettre du xxx° du mois passé par le
s' de Beaurepaire, par laquelle vous me donnés advis de la capture
du capitaine Pieddefort, dont _j’ay esté fort aise. J'en avois aussy esté
adverty peu auparavant par le s' de la Force, qui m’a dict quelqulautre
particularité sur ce subject. Je vous ay envoyé la commission pour le
s” president de la Lane, pour interroger l’Espagnol que vous avés par
` delà prisonnier, et en attendray des nouvelles à vostre premiere de-
peselie. .l’ay, au reste, bien sceu comme il a esté procedé diligem-
ment à la demolition des fortilications du chasteau de Ha, dont je
vous prie faire reserver les materiaux, mlen voulant servir pour des
. magazins qu’il faut construire par delà pour les pouldres et muni-
tions que l’on m’a adverty n’y estre pas fort bien logées. Le baron de
Merville a esté icy, auquel enfin, a la recommandation de ses parens,
j e luy ay accordé sa grace et luy ay confirmé l, ll8.l3lt&tloI'1 au dict chas-
teau du Ha, auquel vous luy permettrés de demeurer. J’ay eu icy,
trois jours durant, le cionnestable de Castille avec sa suite, et luy ay
fait la meilleure chere et reception qu’il m’a esté possible. Comme je
A l’ay recogneu fort honneste seigneur, oultre qu’il se trouve qu’il a
l’honneur de nfappartenir, ses ancestres ayant esté alliez en la maison
de Foix, je desire aussy que vous luy faciès à Bourdeaux toute bonne
et favorable reception, ainsy que vous en usastes dernierement à son
passage. Je n’ay d’icy aucune nouvelle à vous dire pour cette fois. Sur
ce, je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Es-
cript à Fontainebleau, le Xljc novembre l60[t.
b — roncnr.