Aller au contenu

Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

.‘ DE HENBI` IV. 365 udvisés ensemble s’il sera à propos que, passant par là, il sonde sur cela la volonté du dict grand-duc ; et je regarderay si je pourray, par le moyen de la Royne ma femme, y frapper coup, sans toutefois en faire bruict. Je ne suis pas d'advis aussy que nous mesprisions la proposition dïune ligue defensive entre le Sainet Siege, les Venitiens, le grancbduc et les autres l ` princes d'Italie, qui a estéfaicte par quelquesîuns, puisque le dict cardinal Aldobrandin s'est.laissé entendre de l’approuver, car il ne nous peut nuire de la rechercher et favoriser ; et pourroit se rencontrer que l'on sg engageroit par degré. ~ 0 _` Le duc de Savoye et celuy de Mantoue ne sont pas trop satisfaicts des Espagnols, lesquels aussy _n’approuvent l’alliance qu’ils ont concertée ; et semble que celui de Parme n’ayt subject d'estre_ mieux edmé d’eux.. Le premier a maintenant perdu son jils aisne, et disoit-on que le second couroit mesme fortune. Si sur cela la royne cl'Espaigne accouschoit d’un fis, cro)/és, qu’il seroit facile d'esmouvoir l’inclignation du duc de Savoye et d'en pr<y‘iter,—'principalementsi les aultres entroient enjeu. Vous sçaures ce que . son ambassadeur a dict au mien. Je vous prie, ne mesprisons pas ces recherches ; les hommes n'ont pas touqours une mesme oolonté, les desdains excitent et allument facilement les courages ambitieux et inquiets comme est celuy du duc de Savoye. ' — . Mon Cousin, c’est ce que je vous escriray sur vostre lettre du Vlllc du mois passé, que j’ay_ considerée et-bien receue, selon le merite de vostre affection, et le compte que je fais de vostre jugement et iide- lité en toutes choses. . ` Au reste, je trouve bon que nous obligions les cardinaux Deyîn et del Bufalo en la forme proposée par mon dict ambassadeur, ainsy qu’il vous dira. J’attendstous_jou1 s aussy en bonne devotion la resolution de ` celuy d'Est, et vous recommande le bien de mes aH’aires. Je prie Dieu, mon_Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à ` Paris, le v1j° jour de mars 1605. I

HENRY.

un unurvxriz.