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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/392

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LETTRES MISSIVES


1605. ~— 27tMABS. — I‘°°. I Orig. - B. N. Fonds Brienne, Ms. 41, foi. 18li verso ; — et Béthune, Ms. 9000, fol. 130 verso. _ [A M. DE BEAUMONT.] _ Mons' de Beaumont, J’avois faict dresser ma response à vostre lettre du xx111° dumois passé, receue le IXe du present, pour la vous envoyer,. quand la .vostre du Xlllje est arrivée ; qui sera cause de ceste . adjunction, pour ne vous laisser plus long temps en la peine en la- quelle _i’ay remarqué par vostre dicte lettre que vous estes, de l’ad- vis que je vous ay donné du propos que m' le duc de Lenox m’avoit tenu des causes qui mennent la royne d’Angleterre à se conduire en vostre endroit comme elle faict, en vous asseurant que je nlay adjousté aucune foy à ce que m’ena dictle dict duc de Lenoxl Car _i’ay tant de sortes de preuves de la mauvaise volonté de la dicte dame et de son imprudence, comme _j'ay de vostre discretion et sage conduicte en toutes choses, que je ne dois croire que ce soit pour- vostre consideration particuliere qu’elle vous _traicte comme elle faict ; mais j’ay mieux aimé feindre au dict duc de Lenox ceste creance, que de luy debattre et verillier le contraire, PO1lI‘ les raisons tres bien representées en vostre dicte lettre. Contentés—vous doncq que je suis tres content de vous et dissimulés doulcement toutes ces rencontres, _ sans vous en alterer ny plaindre ; car vous ne gaigneriés pour mon service d'en user aultrement. Au contraire vous- debvés faire paroistre à la dicte dame que vous estes plus desireux de sabonne grace que jamais, d’autant que vous sçavés que c’est chose qui me sera tres agreable, sans touteslois rien faire pour la gaigner qui soit indigne de moy ny de vostre charge. _ J’ay esté bien aise de sçavoir la bonne volonté du duc de l’Hostin, son frere, en laquelle vous le debvés entretenir tant qu’il vous sera possible ; neantmoins, detournés-le doucement de venir icy, sfil con- tinue en ceste deliberation ; car, comme je fais estat, aprés Pasques, . de ne m’arrester gueres en un lieu, il recevroit de Pincommodité, et