Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/41

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DE HENRI IV. i q 29- receu_e le Xlllc du present. Aussy bien, estant afectionné au duc de Sa- voye comme il est, jene pourrois me servir de luy, vivant le dict duc de Sa-voqie en mon endroit comme il faict. Par tant continues à luy donner le conseilique vous avés commencé, nevoulant rien adjouster à ce "que je vous ay mande par mes precedentes touchant le mariage qu'il i a proposéaduquel aussy iespere peu de fruicts. ‘ . Advertissés donques nostre Beauceron qu’il chevalle ce la Farge, aflin que nous scachions au vray ou il ira quand il partira de Milan ; 'car _il_'a plus sceu que Picotté ny aultre desnouvelles menées du [duc de] Biron, encore quîil soit dillicile m’en apprendre plus que _i’en'sçay. L’on ni’avoit escript d’Espagne, comme `vous aves l’aict, `que le duc I de Sessedelivoit venir a Milan, et que le comtede Fuentés estoit rappelle, et vouloit-on que je creusse que ce changementsefaisoit pour me con} tenter. Mais je may pas creu que llellect s’en'ensuivist, principalement pour ceste 'consideration. Or, puisqu’ils le continuent encore en sa clzarge, il faut croire qu’ils ont envie ou craintedc laguerre. Toutesfois le dict comte sera doresnavant si vieux et caduque qu’ilfera plus de bruit que de mal. h Mettéspeine de sçavoir ce qui aura esté traicté en Fassemlilée de Tor- tona, silelle a eu lieu. Si tant de testes sy sont trouvées, il ne sera dqfcile de lapprendre et de sçavoir quelque chose., 1, D ray eu à plaisir de_sçavoirl’histoire de la maison de Piombino ; que voustirfavés representée par vostre dicte lettre. L’on maiescript de la cour de l'Empereur, .qu’il a envoyé des commissaires au dict lieu _ pour en prendre possession, comme [iefdespendant de l’Empire, `qu’il pretend luy estredevolu par faulte d’hoirs maslesf Toutesfois il faut croire, puisque les Espagnols sont maistres de la place ; qu’ils la con- serveront, et le dict Empereur ne s'y opposera quede mine, non plus _qu’ilm a faict pour Final.` Mais les aultres princes et potentats d’Italie y ont - le principalinterest. Toutesfois, puisqu’ils l’endurent, personne ne s’en for- nialisera. Mais nous jugerons avec le temps si leur longanimité et irreso- lation meritera le nomde prudence ou de lasclzeté. Je regrette cependant la mort du procureur F oscarini, et desire, pour l’aH’ection que je porte