de la royne Marguerite, que nous y avons renvoyé, n’est encore re-
venu. S’il nous apporte chose qui merite, je vous en advertiray. Vous
l’aurés este, par le s' de Villeroy, de la bonne execution que Rauchin,
medecin de mon cousin le connestable, a faicte en Languedoc, suivant
la resolution que nous avions prise ; dont j'espere faire un tel exemple
par la justice, qu'il servira de terreur à tels traistres. Je ne sçay si je
dois prendre à bon ou à mauvais augure que le s" du Plessis ne se soit
trouvé à l°0uverture de la dicte assemblée ; s’il veut attendre qu’il y
soit appellé, ou si, se defliant du succés d’icelle, selon son expectation,
il aime mieux en estre absent que present, ou bien s’il veut eviter le
blasme de ce qui s’y fera, qu’il a cognoissance ne me devoir agreer et
contenter. Nous y verrons plus clair avec le temps, et vous prie de
continuer à m’escrire le plus souvent que vous pourrés : priant Dieu,
mon Cousin_, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le
xxvif jour de juillet 1605.
ne nnurvxtrn. 1605. —— 28 JUILLET. — I'°. ` Orig. — Archives de M. le du-c de la Force. Imprimé. — Mémoires de la Force, publiés par M. le marquis on LA GRANGE, t. I", p. .601. [A M. DE LA FORCE.] Mons' de la Force, Trois jours auparavant que le baron vostre fils m’eust rendu vostre derniere lettre, faisant mention du conseiller du Pont, je l’avois veu et m’avoit faict seulement la reverence, sans H'llHVOll` _iusqu’à ceste heure parlé de vous ; seulement, dit—il que l’occasion de son voyage estoit pour me voir et faire entendre à ceux de mon con— . seil de Navarre quelque chose dont ceux de mon conseil ordinaire de Pau l’avoient chargé touchant la juridiction ecclesiastique, que les evesques de mon pays de Beam pretendent. Otés—vous de l’0pinion que luy ny aucuns autres me pussent rien faire accroire au prejudice de vostre lidelité et allection à mon service, assez recogneue, ny que
