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Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/512

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(196 . LETTRES MISSIVES Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à S*-Germain-en5Laye, le nf aoust 1605.

HENRY.

_ ma Nnurvxttn. 1605. —» li Aoûr. — I'°. i Imprimé. — (Economics royales, édit. orig. t. II, chap. 5:. [A M. DE ROSNY.] - Mon Cousin, Jlay presentement receu vostre depesche par ce cour- ` rier, par laquelle j'ay recogneu ce que _j’avois tousjours preveu : que vous auries, en ce que vous avies à traicter par delà, beaucoup de diflicultez à surmonter et d’espines à arracher, avant que de pouvoir rencontrer le bon chemin, auquel enfin vous estes parvenu par vostre prudence et bonne conduicte, dont jlay grand contentement ; et, au lieu de vous imputer qu’il y ayt rien manqué de vostre devoir, je vous loue que vous l’ayes accomply si parfaitement et selon mon desir, qu’il ne se pouvoit mieux, et tant que je me loue moy-mesme dlavoir sceu appliquer à une affaire de telle importance un remede si convenable. Je vous ay bien voulu renvoyer promptement ce porteur, afhn que tant plus tost vous soyes libre de la charge que vous aves par delà, pour me venirtrouver icy, où j’ay souvent occasion de vous desirer. Pour la response à vostre depesche, je comprends qu’elle se resoult en deux A principaux poincts : le premier sur l’election` de six deputez qui ont este nommez à fassemblee pour resider aupres de moy, desquels vous aves bien juge que je n’en pouvois pas accepter deux des trois nommez par la noblesse. J’ay aussy voulu choisir le s' de la Noue, et des trois autres j'ay retenu le s' du Cros, pour gratilier en cela le s' des Diguieres, qui m’avoit faict parler en sa faveur, et vous envoye le brevet de la dicte election, que vous leur delivreres, m’ayant, sur ce, faict un bon ser- vice d’empescher que dedans l'acte de leur nomination il ne fust point parle du temps du service des dicts deputez, pour m’obliger de per- mettre tous les ans de pareilles assemblées ; car c’est chose que je ne