sont les principaux, encore .qu’ils ayent touché argent comme les
autres, ont prié instamment le dict de F oussat de m’asseurer de leur
lidelité et alïection à mon service, de quoy ils oflrent de rendre
preuves en tout ce qui leur sera commandé de ma part. Je vous diray,
quand je Vous verray, la response que jiay Iaicte à cela par le mesme
de Foussat, que j’ay redepesché à la mesme heure, aprés luy avoir faict _
delivrer six cens livres pour les frais de son voyage, qui ont esté ad-
vancées par le dict s' de Villeroy. . `
Ceux de Turenne se fortifient et munissent de ce qui leur est ne-
cessaire tant qu’ils peuvent, ayant depuis ces rumeurs logé leurs
pieces d’artillerie sur leurs plates-lormes, faisant contenance de’vou—
loir dellendre la place. Le vice seneschal de Brive, depesché par Bau-
mevielle, m’a confirmé le dict advis, et m’a asseuré que Bignac est
dedans avec VaSsignac’*, qui sont tous fort estonnez. De sorte que je ne
doubte point que nous n’en ayons bon marché en nous advançant et
nous approchant d’eux, suivant nostre_ deliberation, laquelle je I1’CS
time pas que nous devions en rien changer, allin de n’esteindre a
demy ceste conspiration, COIIIIHG je remarque que plusieurs voudroient
i que nous Hssions, les uns par l’envie qu’ils portent à nos conseils et
les autres pour empescher que je ne me prevale de ceste occasion '
Son père, Jean de Cugnac, seigneur cle Toutefois-, après avoir été condamné à
_ Beaumont, Sermet et Giversac, mort en mort et exécute en ellîgie avec M. .de la
1586, chevalier de l'ordre du Roi, capi- Chapelle-Biron et trois ou quatre autres,
taine de cinquante lances des ordon- il obtint, l’année suivante, au mois d’août,
nances, sénéchal de Bazadois, maréchal des lettres d'abolition et de révocation de
de camp et gentilhomme ordinaire de la la sentence de Limoges. La grandeur de
chambre des rois Charles IX et Henri III, ses alliances, le crédit où était rentré le
avait épousé Antoinette de Hautefort, [ille duc de Bouillon et surtout les services
de Jean de Hautefort et de Catherine de que Henri IV avait reçus de Francois de
Chabannes ; il n°était pas d'une humeur Cugnac, baron de Dampierre, parent de
plus pacifique que son lils, àen juger par M. de Giversac, purent contribuer à la
la lettre du 8 avril 1585, où Henri IV, grâce complète qu’il obtint.
alors roi de Navarre, donne avis de ses "Ou Bassignac.MM.de Hignac etde Bas-
entreprises guerrières au maréchal de sîgnac coururent les mêmes fortunes que
Matignon. (Voyez ci-dessus, t. II, p. 36.) M. de Giversac et M. de la Chapelle-Biron.
Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/532
Cette page n’a pas encore été corrigée
5l6
LETTRES MISSIVES