Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/587

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DE HENRI IV. 57] negotiant ce traieté en son logis à heure indue, et a esté trouvé sur . luy un escript de sa main en espagnol, contenant les offres du dict . Merargue pour faire ceste trahison. .l’ay faict constituer prisonnier Yun et lautre, allin d’en faire la justice telle qu'elle conviendra. Les ministres du dict roy d’Espagne ne se lasseront et corrigeront jamais de monopoler, partout ou ils sçauront, contre les princes et estats où ils resident, au prejudice de la foy publique et du debvoir de leurs charges, ainsy qulils practiquent partout ou il ne leur est loi- sible, par faulte de pouvoir, de s’advantager, ainsy qu’ils font jour- nellement en Italie. _Mais j’espere que Dieu nous en fera la raison quelque jour, et serés adverty du succés de ces procés. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le V1J’j011I` de decembre 1605.

HENRY.

1605. — 13 DÉCEMBRE. Orig. - Archives de la famille Strozzi, Ms. intitulé Lettere di divcrsi ai sign. Leone Strozzi, i 600-1632, lettre n° 26. AU S"" LEON STBOSSY ‘. S": Leon Strossy, J’ay receu vos lettres du Xllllc du passé, faisant mention de Yinclination de Nostre Tres Sainct Pere le Pape à hono- rer le s'° [Pompée] Frangipani de la charge de general d’Avignon, sidération pour eux. Mais le prince et le tète tranchée, et son corps ayant été écar~ q cardinal s’y refusèrent, en désavouant un tele, les quatre membres furent attachés a traître aussi indigne de leur alliance, et quatre des portes de Paris ;la tête, envoyée sollicitant au contraire son châtiment de à Marseille, fut placée, au bout d’une la justice royale. La sentence fut donc exé- pique, sur la tour de la principale porte cutée le ig décembre. Meirargues eut la de la ville. ’ Ce Leone Strozzi était fils de Roberto Strozzi et de Madeleine de Médicis, sœur du iameux Lorenzino. U 72.