DE HENRI IV. 577 ravant la reception de vos dictes lettres) les desordres et attentats qui avoient esté faicts et commis en la Franche Comté de Bourgogne, au prejudice de la paix et tranquillité publique, par les gens de guerre dont les dictes lettres Font mention. De quoy nous vous prions croire l que nous avons esté et sommes encore tres desplaisans, et d’au- tant plus que le chef de cest attentat, qui 11’est point de nos subjects, n’estoit accompagné d’aucuns de ceste qualité pour faire et executer ceste volerie ; à quoy nous n’avons peu, pour le present, apporter aultre remede que de commander aux gouverneurs de nostre pays de Champagne et de Bourgogne et à nostre cour de parlement de Dijon d’en laire une si exacte perquisition, que la punition sen ensuive sur les auteurs, comme nous voulons croire que les uns et les autres y tiendront la main soigneusement, et de sorte que l'on cognoistra com- bien telles entreprises et hostilitez nous sont desagreables, ainsy que nous avons faict dire à Yagent des archiducs de Flandres residant pres de nous ; vous asseurant que nous n’avons rien plus à cœur que d’en voirfaire une seure et rigoureuse justice, telle que la meritent semblables perturbateurs du repos publicq, ainsy que desja vous pou- vés avoir entendu et entendrés encores plus particulierement du s" de Caumartin, nostre ambassadeur : sur lequel nous remettant, nous prions Dieu, Tres chers et grands amys, alliez et confederez, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escript à Paris, le xxv1j° jour de jan- vier 1606.
_ i on Nnurvxtra. I l6()6. — 28 JANVIER. _ Orig. — Archives des Médicis, légation française, liasse 3. Copie transmise par M. le ministre de France à Florence. A MON ONCLE LE GRAND DUC DE TOSCANE. Mon Oncle, Ayant esté supplie par aulcuns de mes serviteurs de vous recommander Yelargissement du capitaine Mutio Gentil Corio, LETTRES DE HENRI IV. VI.
