le desir que vous aves de juger des combats et tournois qui se doivent
faire aux dicts baptesmes et qui seront diflerez à la naissance d’un duc
d’Orleans, si Dieu m’en veut donner un età la Royne ma femme,
qui est grosse de cinq à six sepmaines : de quoy je m’asseure que vous
vous rejouires, comme je Feray de vous y voir et de vous tesmoigner
en toutes occasions les effects de la bonne volonte que je vous porte :
priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. Escrip ;
à Fontainebleau, le 1J’jOl1l’d€ juin 1606.
- ms mmrvrma. [1606.] — lg JUIN. Orig. autographe. —Archivcs royales de Sardaigne. Copie transmise par M. Tambassadeur de France à Turin. A MON FRERE LE DUC DE SAVOYE. Mon Frere, Les esclaves que vous aves faict mettre en liberté pour estre conduicts à Marseille, avoient este achetez par mon commande- ment et pour mon service, comme je vous ay escript par Charmoisy, sur l’advis que j’avois eu qu’ils avoient este menez et arrestez à Ville- franche. .l'ay eu à plaisir que vous en ayes use comme vous aves faict, n’ayant poinct creu le dict arrest avoir este faict par vostre comman- dement, pour llasseurance que vous m’aves tousjours donnee de vostre amitie et de la volonte que vous aves de conserver avec moy toute bonne voisinance. C’est pourquoy je me promets que vous aures depuis faict encore relascher la barque sur laquelle estoient les dicts esclaves, suivant la priere que je vous en ay faicte par la lettre que je vous ay escripte par le dict Charmoisy. Aussy recevres-vous tous- jours de moy toute correspondance de vraie amitie en toutes occa- sions, comme j’ay declare plus particulierement à mon cousin le duc de Nemours : priant Dieu qu’il vous ayt, mon Frere, en sa saincte et digne garde. Ce 11lJe juin, à Fontainebleau. Vostre bien bon frere, HENRY.
