Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/637

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE HENRI IV. 621 Vous luy remettrés donc _ce choix, et serés soigneux de scavoir et nfadvertir tant de sa response que des qualitez et suite de celuy qu’il ‘ y 'deputera. Aucuns m'avoient proposé de demander le duc de Lenox ou le comte de Penbrok, pour s’estre l’un et l’autre tousjours montrez affectionnez à ma personne et à la France ; mais j’ay estimé plus de- cent ~et à propos de remettre pleinement la dicte election à sa discre- tion et bonne volonté. Car, comme je m’asseure'qu’il n’y employera personne qu’il n’aime et estime, et qui ne soit de qualité requise, qui que ce soit qu’il nfenvoie sera le tres bien venu ; et veux qu’ainsy vous luy disiés. Je prie Dieu, mons' de la `Boderie, qu’il vous ayt en sa saincte_ garde. Escript à Paris, le Xl`]° juin 1606: A

HENRY.

` ne Nsurvitte. i [l606.]— 13 JUIN. -I“’. __ Orig. autographe — Arch. du royaume de Belgique. Communication de\M. Gachard, archiviste général. A MON FRERE L’ARCHIDUC UAUSTRICHE. _ Mon Frere, Je veux tesmoigner à toute la Chrestienté la bonne vo- lonté que je vous porte en estreignant nostre amitié d’un plus estroict lien que celuy de nostre proximité et bonne voisinance, pour vous en faire ressentir en toutes occasions, et à ma niepce, vostre femme, les effects dignes d’une sincere et cordiale affection. Pour y parvenir, ayant resolu de faire baptiser mon fils le Dauphin et mes deux filles au commencement du mois de septembre prochain, j'ay bien voulu prier ma dicte niepce de vouloir lever sur les saincts fonts de baptesme ma Elle aisnée, avec mon frere le roy de la Grande Bretagne, me promettant que ceste semonce sera autant agreable à ma dicte niepce que Yeffect en est desire de moy, ainsy que vous dira le s' de Berny : sur lequel me remettant, je prie Dieu vous avoir, mon Frere, en sa garde. Cc xi1]° juin, à Paris. ’ Vostre bon frere, HENRY.