Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/641

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` DE HENRI IV. 625 Vostre Saincteté non seulement n’a esté recogneue et receue selon son merite, mais aussy que Yindignation de Vostre Saincteté a esté justement excitée et accreue par certains escripts qui ont esté pu- ` bliez ‘, ainsy qu’il a pleu à Vostre Saincteté nous escrire par son brel du XIXe du mois de may, que nostre ambassadeur nous a envoyé'; par lequel, comme nous avons appris que Vostre Saincteté a pris en bonne part ( de quoy nous la remercions tres allectueusement) la sup- plication premiere que nous_ avons entrepris de faire à Vostre Saincteté sur ce subject, meus de l’all’ection singuliere que nous luy portons, et du soing que nous sommes obligez d’avoir de l’auctorité du Sainct Siege et du contentement particulier de Vostre Saincteté, aussy nous la requerons tres instamment avoir agreable que nous poursuivions nostre tres chrestien et louable dessein, pour rendre à l’Eglise de Dieu et à la personne de Vostre Saincteté le service et l’assistance que nous devons et avons voué à l’une et à lautre, à limitation de nos an- cestres d’heureuse memoire, declarant et protestant à Vostre Sainc— teté que nous n’avons autre but que d'obvier aux accidens deplora— bles et inevitables que nous prevoyons qui naistront de ceste contro- verse, si pour nos pecliez il faut qu’elle dure davantage, et delivrer Vostre Saincteté de la peine et allliction que nous jugeons et croyons fermement en quoy Elle vit, pour ce regard, à l’advantage du Sainct Siege et à l’honneur de Vostr Saincteté, l’un et lautre ne nous estant moins cher que le nostre. Sur laquelle creance et asseu- _ rance nous prions donc Vostre Saincteté oyr soigneusement ce que presentement nous ordonnons à nostre ambassadeur luy remonstrer et proposer sur ce subject (et en usant de sa prudence, clemence et bonté paternelle pour la gloire de Dieu et le salut de son Eglise, qui sont à Vostre Saincteté en speciale recommandation), pour llamour et consideration de la personne mesme de Vostre Saincteté et en contemplation de la tres aH’ectionnée et singuliere supplication que ' Les plus savants personnages de Rome nius et Bellarmin pour le Pape, et le cé- et de Venise se chargèrent de cette polé- lèbre Fra Paolo pour les Vénitiens. mique, notamment les cardinaux Baro LETTRES DE HENRI lV îVl. i