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LETTRES MISSIVES


nous luy en faisons (en laquelle nous ne doubtons point que ne inter- viennent encore, si jà ils ne l’ont faict, tous les autres princes et po- ' tentats de la Chrestienté, jaloux comme nous de la propagation de l’Eglise de Dieu et du repos, conservation et contentement de Vostre Beatitude), vouloir escuser, remettre et oublier les faultes que les dicts duc et republique de Venise peuvent avoir commises envers Vostre Saincteté et le Sainct Siege, allîn qu’ils les puissent amender comme il convient ; cle quoy ils seront par nous, exhortez et admonestez de se mettre en tout debvoir ; estant certain, Tres Sainct Pere, que plus ' Vostre Saincteté exercera et estendra sa bonté et sa misericorde en ceste action, plus Elle obligera toute la Chrestienté à hault louer et benir son sainct nom et sa prudence, au grand contentement de ses O vrais et allectionnez enfans et à la confusion des ennemys de l’Eglise de Dieu, lesquels s’attendent desjà de profliter extraordinairement de la discorde presente, ainsy qu’exposera plus au long à Vostre Saincteté nostre dict ambassadeur, auquel partant nous prions Vostre Saincteté i adjouster entiere foy et nous continuer sa benediction et bienveillance paternelle. A tant, nous prions Dieu, Tres Sainct Pere, que vostre dicte Sainctete il veuille maintenir, garder et preserver longuement et heureusement, au bon regime, gouvernement et administration de nostre mere saincte Eglise. Escript à Paris, le xx’jour de juin 1606. Vostre devot fils, le roy de France et de Navarre, ‘ HENRY. mx maurvirrr. ' [1606.] — 20 Ju11v.—III‘“". Orig. — Arch. royales de Bavière. Copie transmise par M. le ministre de France à Munich. A MON COUSIN LE COMTE PALATIN DU RHIN, DUC DE BAVIERE, PRINCE ET ELECTEUR DU SAINCT EMPIRE. Mon Cousin, J’ay prins en bonne part l’oH :ice de conjouissance que vous aves faict avec moy, par vos lettres du premier du passé, sur la