Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/671

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DE HENRI IV. 655 la vostre ; mais je vous confesse que je desirerois que ce fust pour subjects qui nous fussent plus agreables que je n’estime estre celuy duquel mon ambassadeur m’a donné advis par son secretaire, porteur de la presente ; car encore qu’il ayt faict beaucoup pour vous de vous avoir descouvert derechef, si heureusement qu’il a faict, ceste derniere conspiration, neantmoins jugeant de vostre naturel par le mien, je ne doubte point que tels manquemens de foy et de gratitude ne vous deplaisent, soit qu'ils procedent de vos subjects ou d’autres, lesquels vous avés, par vostre bonté et sincerité, obligé de se comporter tout autrement en vostre endroict. Toutesfois, Monsieur mon bon frere, comme cecy est une continuation des signes manifestes du soin que Sa Majesté divine a de vous, j’ay commandé à mon dict ambassadeur de s’en congratuler avec vous, en vous renouvellant sur oeste occasion ° les vœux de l’ancienne et indissoluble amitié de Vostre tres affectionne frere, cousin et allié, HENRY. I i i 1606. »—— A Août. Cop. —~ Archives de M. de Couhé-Lusignan. Copie transmise par la Société des Antiquaires I de l’Ouest. [A LA SEIGNEURIE DE VENISE.] Tres chers et grands amys, alliez et confederez, Affectionnant la prosperité de vostre honorable Republique àÃl’egal de celle de nostre florissant Royaume, comme vostre singulier et parfaict amy, nous n’avons esté moins desplaisans que vous—mesmes des differends aux- quels vous estes tombez et vous trouvés engagez avec Nostre Sainct Pere le Pape, considerans et apprehcndans, comme nous devons, les divers inconveniens qui peuvent succeder au public et aux particu- liers, de la continuation d’iceux ; ce qui nous a meus à rechercher les , moyens d’en arrester le cours, tant envers Sa Saincteté qu’envers I vous, au premier advis que nous avons receu de ce trouble, sans