Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/462

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DE HENRI IV. I (M5 crire ceste lettre pour vous prier, comme nous faisons, de mettre en consideration la justice des pretentions du dict marchand, la longue . despense qulil a Iaicte à ceste occasion et la ruine qui luy est inevitable s’il est frustrsé du recouvrement de son bien, commandant à ceste lin . qu’il soit payé du prix des dicts joyaux ; vous asseurans que nous le tiendrons à plaisir tres agreable, et que s’il s'oH’re subject d’user de _ revanche ài vostre recommandation, nous le ferons d’entiere a|I’ec— tion. Je prie Dieu, Tres hault et Tres" excellent prince, nostre bon _ amy, qu’il vous conserve en sa saincte garde. _ HENRY. ' I [IGC'?.] — LX“‘°.. ' . ` j Cop. — Archives de M. le marquis de la Grange. i [A M. DE LA BODEBIE.] Mons" de la Boderie, Billard, marchand Fournisseur de marée en ma maison, ayant esté cyldevant troublé en sa pesche par les olliciers de l’amiraulté d’Angleterrei, sur l’instance qui en fut faicte par delà en mon nom par le s" de Beaumontjil lut resolu qulil pourroit pes cher en toute liberté avec les filets et engins dont il Put convenu, les- quels le dict Billard. a tousjo1u s depuis entretenus en l’estat qu’il fut _ ordonne aux dicts ofliciers. Mais maintenant, au prejudice de ce qui i a. esté de tout temps pratiqué et de mes passeports et sauf—conduicts, ils le veulent assubjectir à prendre congé dîeux ; ce que le dict Billard n’ayant voulu, de peur de faire bresche ai mon auctorité et que cela peust tirer à consequence, je vous escris ceste lettre allin que vous ` parliés à l’amiral d’Angleterre pour [`aire.cesser ceste rigueur inn- _ sitée, et y pourvoyés de telle sorte que le dict Billard ny ses pes- cheurs ne soyent troublez en leur pesche contre ce qui a coustume d'estre practiqué en ce laict en vertu de mes lettres patentes : de quoy me remettant en vous, je prie Dieu, Mons' de la Boderie, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. ' HENRY.