veoir seulement qu'ils ayent à nous traicter à l’advenir en la forme
qu'il convient: non que j'entende que vous leur teniés ce langage,
qui seroit à present hors de saison, mais qu’en paroles, aux occasions,
comme Je m'asseure que vous sçaurés bien faire, vous mettiés peine
de leur faire cognoistre que je veux estre maintenu en la juste pos-
session que merite autant le rang que je tiens en la chrestienté de
tout temps, que la sincerité d'amitié que j'ay professé jusqu’à present
avec le roy de la Grande-Bretagne, mon bon frere, de laquelle je
.suis soigneux observateur. Je desire aussy que la bonne correspon-
dance de la sienne me donne toute occasion de la continuer. Escript
à Paris, le xvj° jour de mars 1608. HENRY.
[1608.) — 19 mars. — F.
Orig. autographe. — Musée Britannique, Mss. additionnels, n° 6873, fol. 99.
À NOSTRE TRES SAINCT PERE LE PAPE.
‘ Tres Sainct Pere, C’est en faveur de la Varanne, general des postes de France et l’ün de mes anciens et fideles serviteurs, que je fais ceste tres humble supplication à Vostre Saincteté, de vouloir, pour l’amour de moy, luy accorder le gratis des bulles de l’abbaye de Sainct- Maysant, laquelle par mon commandement il a retiré d’une personne laïque et heretique, qui la possedoit il y a plus de vingt ans, pour la mettre en la personne de son fils, qui est d’eglise, que j'ose asseurer Vostre Saincteté qu'il y sera un jour une des personnes de mon royaulme qui servira autant à l'Eglise de Dieu, à limitation de son pere, qui a desjà rendu beaucoup de tesmoignages; ce qui me faict esperer @he Vostre Saincteté plus facilement m'accordera la tres humble supplication que je vous fais pour luy, comme une grace demandée pour un serviteur que j'aime et affectionne. Ce xix° de mars, à Paris. Vostre tres devost fils,
HENRY. 63.
