Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/60

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LETTRES MISSIVES


tance, remettent entre les de qui Sa Saincteté ordonnera les deux ecclesiastiques prisonniers, et puis qu’ils envoyent à Home un : ambas- sadeur vers Sa Saincteté, qui luy demande conjoinctement avec moy la revocation, de ses censures et luy promette de vouloir traicter de ce qui est en dillerend à l’amiable. Sa Saincteté lors accordera la dicte revocation et m’en donnera parole, pourveu queje veuille luy, donner la mienne qu’au mesme temps et beure qu’elle le fera,-les dicts Veni- tiens revoqueront aussy le manifeste ducal et toutes les aultresi choses qu’ils ont faictes en consequence depuis Texcommunication, et qu’in— continent aprés les revocations faictes d’une part et d'aultre, ils resta- P bliront tous les religieux cbassez de leur estat à ceste occasion, et que pour le reste de ce qui est du principal du dillerend Sa Sainctete ‘ se contentera d’en traicter à l’amiable avec la dicte republique ou ses ambassadeurs, sans vouloir plus l’asti 'eindre à en passer par ce qu’une congregation en determineroit, comme jusqu’à present Sa Saincteté avoit insisté quiil Fust ; pourveu que je luy donne pareillement ma parole que la dicte Republique ne mettra poinct en execution les poincts dont il s’agit et dont elle est en dillerend avec Sa Saincteté, durant le ‘ temps qu'il se traictera de Yaccommodement d’iceulx, asseurant Sa Saincteté que si tost que je luy feray donner parole que le tout slexe- cutera en ceste forme, que sans se soucier des aultres qui s’entre— mettent du dict aflaire, Elle le conclura par mon moyen. Mais jugeant y avoir en icelle proposition quelques poincts sur lesquels la _ Republique a Taict jusqu’icy continuelles et quasy resolues dillicultez, comme est oeluy de surseoir Yexecution de leur ordonnance, j’ay ordonné audict s' d’Hallincourt de remonstrer aussy à Sa Saincteté que ce seroit celuy sur lequel si Elle s’opiniastroit, qui seul pourroit empescber euretarder Yadvancement de ce bon œuvre, et qu’Elle debvoit croire, puisque les Venitiens se- disposoient si bien à un accord, jugeans tres prudemment que la continuation de ceste controverse ne peut apporter que de l’alteration et du changement au bien general de la Chrestienté au repos particulier de l’Italie, qu’ils ne voudront rien entreprendre pendant qu’il se traictera de ce diflerend à Yamiable